Avis NordVPN : notre test de l'un des meilleurs VPN du marché en 2024

NordVPN conjugue sécurité et innovation avec efficacité, dépassant largement les attentes d’un réseau privé virtuel

Qu'est-ce que NordVPN ?

Lancé en 2012, NordVPN s'est vite affirmé parmi les acteurs clés de la cybersécurité, aux côtés de CyberGhost et ExpressVPN, loin devant les VPN gratuits. Ses innovations parlent d’elles-mêmes : protocole NordLynx basé sur WireGuard, outil de détection de fuites sur le dark web, protection intégrale contre les cybermenaces, et la technologie Meshnet pour créer un réseau VPN décentralisé. NordVPN va même plus loin avec une offre de cyber-assurance et le développement d'une application pour Windows ARM, signe d’un écosystème de protection toujours plus complet.

Au-delà du VPN, NordVPN se déploie dans un écosystème d'applications très complet, offrant ainsi une solution complète aux utilisateurs soucieux de leur sécurité en ligne. On lui doit notamment NordPass, pour gérer les mots de passe, et NordLocker, pour le stockage sécurisé.

En 2023, avec une levée de fonds de 100 millions de dollars et une valorisation atteignant 3 milliards, NordVPN a consolidé sa présence dans 111 pays et optimisé ses applications pour une utilisation encore plus intuitive. Désormais, chaque abonnement inclut jusqu'à 10 connexions simultanées.

Basé au Panama, NordVPN s'appuie sur une législation respectueuse de la vie privée et utilise des serveurs RAM, renforçant la sécurité des connexions. Son engagement envers la transparence est confirmé par des audits réguliers, le dernier mené par Deloitte début 2024, certifiant qu'aucune donnée d'activité n'est conservée.

En septembre, NordVPN a également obtenu la certification AV-Comparatives pour sa Protection Anti-menaces Pro, soulignant l’efficacité de son outil anti-phishing.

L'infrastructure de NordVPN

NordVPN fait partie des plus importants fournisseurs VPN avec une infrastructure composée de plus de 6 400 serveurs, dont 75% de serveurs 10 Gb/s début 2024, répartis dans 111 pays sur 5 continents (Europe, Asie, Océanie, Amériques, Afrique). En plus des équipements standards, le service propose un très large choix de serveurs dédiés à des usages spécifiques : P2P, Onion Over VPN (accès au réseau Tor), Double VPN (le trafic transite par deux serveurs VPN au lieu d’un seul), et obfuscation (contournement des blocages VPN appliqués dans des pays répressifs comme la Chine, par exemple).

À l’image de certains concurrents tels que ProtonVPN ou VyprVPN, la société est désormais propriétaire de ses serveurs. On rappelle qu’en 2019, NordVPN était pris dans un scandale de piratage remontant au mois de mars 2018. À l’époque, l’entreprise louait ses serveurs dans des centres de données tiers. L’un des équipements, localisé dans un datacenter finlandais, avait été la cible d’une intrusion, et les informations qu’il contenait avaient été exposées. De l’aveu de NordVPN, la faille avait rapidement été corrigée par le prestataire qui s’était gardé de prévenir l'entreprise au moment des faits.

Dans la foulée, l’entreprise VPN a annoncé prendre des mesures radicales pour renforcer la sécurité de son infrastructure et des internautes : achat, gestion et maintenance en interne de son parc de serveurs (toujours localisés dans des datacenters gérés par des tiers), déploiement et généralisation du stockage RAM (suppression automatique des données à chaque redémarrage des équipements) en lieu et place de traditionnels disques durs, mise en place d’un programme de Bug Bounty rémunérateur, audits réguliers de son infrastructure et de ses applications exécutés en externe (méthodologies de tests, rapports et conclusions partiellement disponibles pour les abonnés au VPN).

Quels sont les prix pratiqués par NordVPN ?

Réputé pour son agressivité commerciale, NordVPN fut pendant longtemps l’un des VPN les moins chers du marché avant de revoir ses tarifs à la hausse puis de nouveau à la baisse récemment. Tous ses forfaits ont baissé au cours des derniers mois.

La gamme Basique (VPN pour 10 appareils + protection anti-menaces) coûte aujourd’hui 12,99 €/mois, ce qui le positionne parmi les VPN les plus chers du marché. Le prix de l’abonnement est plus intéressant et varie de 4,99 €/mois pour 1 an (59,88 € au total pour la première année) à 3,39 €/mois pour 2 ans + 1 Go de données eSIM Saily offert (81,36 € au total pour les deux années).

NordVPN propose également une formule Avancé (Basique + protection anti-menaces Pro, et accès au gestionnaire de mots de passe NordPass) au prix de 13,99 €/mois. L’abonnement sur 1 an revient à 5,99 €/mois (71,88 € au total pour la première année), tandis que l’offre 2 ans + 3 Go de données eSIM Saily offerts coûte 4,39 €/mois (105,36 € au total).

Enfin, le forfait Ultime (Avancé + accès à NordLocker avec 1 To de stockage cloud sécurisé, outil de reprise de contrôle sur ses données privées Incogni et assurance Cyber risques jusqu'à 5 000 €) est facturé 16,49 €/mois sans engagement. La facture décroît sur les souscriptions longue durée, à raison de 8,49 €/mois pour 1 an (101,88 € en une fois) et 6,89 €/mois pour 2 ans + 20 Go de données eSIM Saily offerts (165,36 € en une fois).

Attention : tous les prix sont exprimés hors taxe.

Chaque abonnement prend en charge jusqu’à 10 appareils en même temps, toutes plateformes confondues. Afin de préserver l’anonymat complet de ses utilisateurs et utilisatrices, l'entreprise accepte les paiements en cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, Ripple).

Télécharger et installer NordVPN

Après avoir créé un compte via le site du fournisseur, il convient de télécharger le logiciel NordVPN sur son appareil, d’exécuter le fichier d’installation et de suivre les différentes étapes affichées à l’écran. À l’issue du processus, les internautes sont invités à se connecter à leur compte en passant par l’interface de gestion en ligne (redirection automatique).

NordVPN propose désormais une large couverture multiplateforme et prend en charge les principaux systèmes d’exploitation que sont Windows, macOS, Linux, Android et iOS. Le fournisseur VPN distribue également des extensions pour Chrome, Firefox et Edge, ainsi que des applications pour Android TV, Amazon Fire TV et Apple TV.

Enfin, sur son site web, NordVPN diffuse de nombreux tutoriels en vue d’aider les internautes à configurer le VPN sur les consoles de jeux connectées (Xbox, PlayStation, Oculus, Switch), box Internet, routeurs (Asus et/ou équipement compatible DD-WRT, Tomato, Padavan, OpenWRT, Merlin), NAS (Synology, Qnap), Raspberry Pi, Chromebook ou encore Kindle Fire.

En cas de problème, il est conseillé de contacter l'assistance technique – réactive – pour obtenir de l’aide.

Interface et fonctionnalités

Organisation du client VPN et console web

Pourvue d’une interface graphique sans prétention, plus moderne en mode sombre qu’en mode clair, la version pour PC testée dans le cadre de cet avis se révèle accessible à tous les publics et agréable à utiliser. La plus grande partie de l’environnement est consacrée à une carte du monde sur laquelle sont répertoriées les villes hébergeant les serveurs disponibles. Pour établir la connexion, il suffit de cliquer sur l’un des points interactifs.

À gauche, un module flottant regroupe un bouton de connexion instantanée au serveur le plus rapide ainsi qu’une série de raccourcis vers les pays de connexion les plus récents. L’icône IP affiche logiquement l’adresse IP de l’internaute en temps réel tandis que l’état du VPN est clairement communiqué à l’utilisateur ou l’utilisatrice : non connecté, en rouge, ou connecté, en vert.

En cliquant sur le menu Plus d'options de connexion, sous la liste des connexions récentes, NordVPN déroule un menu bien agencé, composé d’un champ de recherche permettant d’accéder rapidement à une localisation précise, d’une liste de sous-menus consacrés aux serveurs spécialisés (double VPN, obfusqués, optimisés P2P, prenant en charge Tor, compatibles IP dédiée), du détail des appareils connectés à Mesh et de l’inventaire complet des pays couverts (et villes, le cas échéant) par l’infrastructure du VPN.

Enfin, la barre latérale, située à l’extrême gauche de l’interface, accueille diverses icônes offrant un accès rapide aux fonctionnalités additionnelles (tableau de bord, protection anti-menaces, réglages de Mesh, transferts de fichiers en P2P via le réseau Mesh, surveillance Dark Web), un formulaire de contact intégré et un raccourci vers les paramètres généraux, de connexions et de sécurité du VPN.

Côté console de gestion en ligne, on découvre un espace lisible où sont regroupées les informations propres à chaque service souscrit (VPN, NordPass, NordLocker). Les internautes y gèrent leur abonnement, téléchargent les applications desktop et mobiles dont ils ont besoin, supervisent les terminaux connectés, accèdent aux rapports d’audits et contactent l'assistance technique.

Choix des emplacements

Jusque récemment, l'application offrait à ses utilisateurs et utilisatrices la possibilité de visualiser le taux d’occupation de ses serveurs, leur permettant de sélectionner stratégiquement un pays de connexion. Cette information n’est aujourd’hui plus dispensée. Il faudra donc faire confiance au VPN et à son module de connexion automatique au serveur le plus rapide (à l’échelle du réseau ou d’un pays lorsque plusieurs villes sont disponibles) pour bénéficier des meilleures performances du service à un instant T.

Grâce à ses serveurs spécialisés, le fournisseur VPN propose également d’adapter ses connexions à des usages précis. Ainsi, pour télécharger des fichiers torrent et bénéficier d’une bande passante adéquate, il est préférable d’opter pour un point de connexion recensé dans le menu Serveurs spécialisés > P2P > icône trois petits points. Même constat pour accéder aux serveurs obfusqués, implémentant Tor ou compatibles Double VPN. Les internautes ayant souscrit une IP dédiée (IP personnelle, non partagée avec d’autres utilisateurs du service) retrouvent la liste des serveurs, classés par pays, prenant en charge ce type d’adresse dans le menu éponyme.

On apprécie enfin la gestion fluide et automatique des changements de points de connexion lorsque le VPN est actif. Basculer d’un serveur à un autre ne nécessite d’autre intervention de la part de l’internaute que de sélectionner un nouveau pays / une nouvelle ville sur la carte ou dans la liste des emplacements disponibles. NordVPN établit automatiquement la connexion au nouveau serveur, sans requérir de déconnexion/reconnexion manuelle. Par mesure de sécurité, la connexion Internet est brièvement interrompue durant le changement, de manière à bloquer toute fuite de trafic en dehors du tunnel VPN.

Protocoles, chiffrement et Réseau Mesh

Sans surprise, les différents clients du VPN prennent en charge les protocoles VPN OpenVPN TCP/UDP (toutes plateformes) et IKEv2 (macOS et iOS seulement), couplés au chiffrement AES 256-bits. Mais alors que la concurrence s’accorde massivement à intégrer WireGuard, NordVPN préfère passer son tour. En lieu et place de ce protocole VPN jugé beaucoup plus léger et rapide qu’OpenVPN, mais pas forcément plus fiable, les internautes peuvent opter pour NordLynx, solution propriétaire basée sur WireGuard, enrichie de technologies destinées à renforcer la sécurité des données d’identification des internautes.

Dans les grandes lignes, l'entreprise estime que WireGuard n’est pas en mesure de garantir un anonymat complet puisqu’il ne peut pas attribuer dynamiquement des adresses IP à toutes les personnes connectées à un serveur. En d’autres termes, cela signifie que les identités des internautes doivent être stockées sur les serveurs et liées à une adresse IP interne attribuée par le VPN.

Le projet d'un protocole maison se fixe donc pour objectif de corriger ce problème de confidentialité sans sacrifier les performances impressionnantes de WireGuard. Concrètement, la solution de NordVPN se sert de WireGuard comme base, mais intègre un double système NAT (Network Address Translation) permettant d’établir des connexions VPN sans avoir à stocker de données identifiables sur le serveur, et ainsi risquer de compromettre la confidentialité des internautes.

D’après NordVPN, sa solution serait foncièrement plus rapide que qu'IKEv2 et OpenVPN, et au moins aussi fiable. L’entreprise n’ayant pas libéré ses sources, impossible, cependant, d'en vérifier le niveau de sécurité. En revanche, nos tests de performance (voir paragraphe Test de vitesse) tendent à relativiser les promesses de rapidité formulées par le fournisseur.

Tirant profit de son protocole maison, NordVPN a récemment déployé une fonction baptisée Réseau Mesh, ou MeshNet. La technologie fonctionne comme un VPN décentralisé et permet de se connecter à un autre appareil connecté à NordVPN plutôt que de se connecter à l’un des serveurs du fournisseur VPN. La connexion établie est chiffrée AES-256 et sécurisée par NordLynx. Concernant l’IP de substitution, les ordinateurs, mobiles et autres supports connectés reliés à Mesh empruntent l’adresse IP de l’appareil par lequel transite leur trafic.

Mesh fonctionne en local et à distance. Il est possible d’y relier 10 appareils associés au compte NordVPN maître, et 50 terminaux associés à des comptes NordVPN tiers. L'option embarque également un outil de transferts de fichiers en P2P entre les appareils associés à un même réseau. Si la fonctionnalité est opérationnelle d'un PC vers un appareil mobile, nous n'avons pas réussi à transférer de fichiers depuis notre smartphone vers notre ordinateur.

Support technique

NordVPN dispose d’un service technique accessible 24 h/24 et 7 j/7 via un live chat qui répond en français. L'assistance est particulièrement réactive et répond généralement dans les deux minutes suivant la demande. Un atout devenu indispensable pour un VPN grand public.

NordVPN : Test de vitesse

Pour consolider cet avis, nos tests de vitesse ont été menés sur un PC portable Windows 11, équipé d’une connexion fibrée et filaire (débit descendant annoncé : 1 Gb/s ; débit ascendant annoncé : 700 Mb/s).

Afin d’obtenir des résultats aussi neutres que possible, nous avons effectué des relevés sur le site nPerf trois fois par jour (9h, 13h, 18h) pendant cinq jours, sans et avec VPN, pour NordLynx et OpenVPN (TCP). Pour les mesures avec VPN, nous avons choisi de tester les serveurs automatiquement attribués par NordVPN en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon.

*Rappelons que le PING permet de mesurer (en millisecondes) le temps réalisé par des paquets de données pour faire l’aller-retour entre un terminal et Internet. Plus il est faible, meilleure est la connexion. Concernant les débits descendants (download) et ascendants (upload), plus ils sont élevés, plus la connexion Internet est rapide.

Hormis les écarts de ping attendus entre les destinations, les résultats obtenus avec WireGuard sont corrects, sans pour autant atteindre l'excellence promise par NordVPN. C'est en France (245,5 Mb/s) et au Royaume-Uni (214,19 Mb/s) qu'on est le plus déçu, avec des débits descendants dégradés de 67% à 71%. Pour rappel, nos précédents tests affichaient presque 500 Mb/s en download pour ces deux pays. Plafonnant à 186 Mb/s et 222 Mb/s, Japon et États-Unis impressionnent davantage bien que, là encore, nos speedtests antérieurs affichaient plus de 250 Mb/s.

On est bien plus convaincu par les performances de NordLynx en upload. Quelle que soit la destination, la connexion n'est que peu dégradée, alors que les débits ascendants tournent autour de 400 Mb/s en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Au Japon, on atteint presque les 300 Mb/s, fait assez rare pour être mentionné.

On conclura toutefois sur des vitesses globales permettant très largement de naviguer en ligne, streamer des contenus en UHD, jouer en ligne et/ou télécharger des fichiers sans éprouver le moindre ralentissement. On précise cependant que nos relevés quotidiens ont révélé quelques irrégularités en fonction des heures, créant parfois de grands écarts dans une même journée pour une même localisation.

Avec OpenVPN, le tableau est bien moins reluisant. En download, on atteint à peine les 100 Mb/s en France (-87%). Logiquement, Royaume-Uni (77,95 Mb/s ; -90%) et États-Unis (49,08 Mb/s ; -93%) subissent de plein fouet, eux aussi, l'impact du VPN sur la connexion d'origine. C'est tout juste mieux en upload, avec des débits ascendants cohérents. En revanche, catastrophe pour le Japon dont les vitesses d'envoi (9,10 Mb/s ; -99%) et de téléchargement (12,16 Mb/s ; -98%) s'effondrent, causant inévitablement ralentissements et plantages de la connexion.

En 4G (serveur en France, protocole automatique), NordVPN s'en sort bien, avec des résultats peu ou prou similaires à ceux de la concurrence. S'il occupe troisième position sur ce graphique, la différence avec ExpressVPN, Surfshark et CyberGhost est en réalité assez peu perceptible à l'usage, aussi bien en download qu'en upload. Il affiche par ailleurs l'un des pings les plus bas, ce qui en fait l'un des VPN mobile les plus réactifs.

NordVPN : Test de sécurité

Fuites DNS, WebRTC et IPv6

Pour contrôler les fuites DNS (le trafic VPN ne passe plus par les serveurs DNS sécurisés du service, mais par ceux du FAI, révélant du même coup l’identité de l’internaute, la géolocalisation de l’appareil et les informations de connexion liées à la requête DNS), nous sommes passés par la plateforme dnsleaktest.com (éditée par IVPN).

Les fuites WebRTC (technologie de mise en relation en temps réel de deux navigateurs web par le biais d’un serveur. Peut notamment révéler la véritable adresse IP de l’internaute) ont été vérifiées à l’aide de browserleaks.com.

Les fuites IPv6 ont spécifiquement été testées à l’aide du site IPv6leak.com (édité par PIA).

À l’issue de ces différents contrôles menés en même temps que nos tests de vitesse – trois fois par jour pendant cinq jours –, nous n’avons relevé aucune anomalie. NordVPN est donc un VPN fiable et sécurisé au regard des données personnelles et d’identification de ses utilisateurs et utilisatrices.

Siège social, politique de confidentialité et audit

Originaire du Panama, data haven non soumis à aucune loi ni aucune alliance intrusive au regard de la vie privée (Patriot Act, alliances des 5, 9, 14 Eyes, législation européenne, etc.), NordVPN revendique une politique « zéro log » très stricte. La société assure en effet ne collecter aucune donnée sur ses utilisateurs, qu’il s’agisse de l’historique de navigation, des contenus et préférences de recherche, de la destination du trafic, la durée des sessions, l’adresse IP, ou encore la bande passante utilisée. Comme la plupart des fournisseurs VPN, il conserve néanmoins des informations relatives au compte utilisateur : adresse email, pseudo/nom d’utilisateur, données de paiement, ainsi que certaines métadonnées dites non personnelles pour assurer le bon fonctionnement du service.

Nous l’avons évoqué un peu plus haut, le fournisseur a reconnu avoir été victime d'un piratage remontant au mois de mars 2018 sur un serveur basé dans un datacenter en Finlande. Pour rassurer ses utilisateurs, l'entreprise a engagé une société spécialisée dans la cybersécurité afin de tester avec succès la sécurité de l’ensemble de son infrastructure matérielle et logicielle. Depuis cette date, l'entreprise fait réaliser chaque année des audits de son service VPN par des cabinets indépendants.

NordVPN pour le streaming (Netflix, Disney+, HBO)

NordVPN ne dispose pas de serveurs spécifiquement dédiés au streaming, mais il suffit généralement de sélectionner le serveur le plus rapide dans la zone géographique voulue pour parvenir à débloquer les contenus bloqués géographiquement de Netflix, Disney+, Pandora, YouTube US, HBO Now et Max, Hulu, TF1 ou encore Canal+.

Alors que Prime Video détectait aléatoirement l'utilisation du VPN lors de nos précédents tests, il apparaît que NordVPN est aujourd'hui plus efficace pour contourner les mesures anti-proxy mises en place par Amazon. Cette fois-ci, nous sommes systématiquement parvenus à accéder au catalogue US sans aucun souci.

NordVPN pour le torrent

Pour comparer les performances en P2P, nous avons mesuré les temps de téléchargement d'une ISO de 6 Go (Ubuntu 24.04) à l'aide de qBittorrent, avec et sans VPN. Nous avons laissé le VPN sélectionner le meilleur emplacement et le meilleur protocole. Cette méthodologie a été suivie sur trois jours consécutifs, chaque matin.

Afin d'obtenir un graphique comparatif cohérent, nous avons rapporté les temps de téléchargement en pourcentages, de manière à obtenir un taux d'évolution représentatif de l'impact du VPN sur la connexion d'origine. Dans cette configuration, plus les valeurs affichées sont basses, meilleur est le service.

Avec des vitesses de téléchargement très satisfaisantes (+31% de temps par rapport à la connexion d'origine), NordVPN s'empare de la deuxième place dans le domaine, et prouve qu'il sait très bien gérer les torrents. À noter qu'il propose aussi plusieurs centaines de serveurs spécifiquement optimisés pour le peer-to-peer (regroupés dans la section P2P).

NordVPN sur iPhone ou Android

Le fournisseur panaméen a particulièrement soigné ses applications mobiles qui reprennent plus ou moins la même interface graphique et les mêmes options que sur ordinateur.

On y retrouve donc une carte interactive du monde doublée de la liste complète des pays disponibles, une rubrique dédiée aux serveurs spécialisés (P2P, Tor, Double VPN, obfusqués), et un accès rapide aux réglages Mesh.

On apprécie l’organisation en tableau de bord de la page profil. D’un coup d’œil, utilisateurs et utilisatrices accèdent aux informations de session (connexion en cours et durée de connexion maximale), aux rapports de surveillance Dark Web et à l’évaluation du score de sécurité de l’appareil. C'est aussi d'ici que l'on configure les réglages du VPN (kill switch, split tunneling, protocoles, etc.)

Enfin, en matière de connexion, NordVPN sur mobile intègre OpenVPN et NordLynx, ce qui contribue à faire de cette version l’une des meilleures applications VPN pour smartphone.

Les autres fonctionnalités de NordVPN

Comme la plupart des VPN, le service dispose d’une fonction de split tunneling, ainsi que d’un kill switch, pensé pour couper les connexions Internet entrantes et sortantes en cas d’interruption du service. La fonctionnalité est doublée d’une fonction App Kill Switch, permettant également de définir les applications à déconnecter en cas de coupure. Les deux outils sont indépendants l’un de l’autre : on peut activer l’App Kill Switch sans activer le kill switch, et réciproquement.

Toujours dans l’optique de renforcer la sécurité des données personnelles des internautes, NordVPN intègre un module de surveillance du Dark Web (signalement des adresses mail compromises), ainsi qu’une Protection Anti-menaces (blocages des publicités intrusives, outils de suivi en ligne, sites web malveillants, téléchargements de fichiers infectés).

Enfin, NordVPN commercialise des outils additionnels visant à améliorer l’expérience de navigation sécurisée. On pense à NordPass, gestionnaire de mots de passe, et à NordLocker, coffre-fort numérique hébergé dans le cloud.

L’avis de la rédaction sur NordVPN

Au terme de cet avis, NordVPN caracole toujours en tête des services VPN les plus efficaces du marché. Infrastructure solide et croissante, fonctionnalités avancées, meilleure prise en charge des services de streaming et mesures de protection des données renforcées l’imposent comme une solution de choix dans le paysage des réseaux privés virtuels en 2024.

Outre ses ressorts techniques et technologiques, on apprécie aussi son service client réactif et son interface agréable à utiliser, accessible aux internautes les moins expérimentés. Ses serveurs optimisés pour différents usages (P2P, double VPN, Tor, obfusqués) en font un outil polyvalent qui répond également aux besoins d’utilisateurs et utilisatrices plus exigeants.

Malgré notre bonne appréciation générale, on émet des réserves concernant l’impact du VPN sur la connexion d’origine. Si, dans l’ensemble, NordVPN nous semble compatible avec la majorité des pratiques web courantes, il affiche des débits moins satisfaisants que ceux relevés lors de nos derniers tests. Un constat décevant, en particulier vis-à-vis de NordLynx, pourtant présenté comme protocole éminemment efficace.