Repris et édité par Pango depuis 2016, absorbé par Aura, société mère de Hotspot Shield, en 2020, Betternet creuse son trou sur le marché des VPN gratuits. Également doté de fonctionnalités réservées aux abonnés premium, le service se targue de figurer parmi les meilleurs VPN de 2024. Pour autant, les observations et tests réalisés pour cet avis nous poussent à vous déconseiller cette solution peu respectueuse de votre vie privée. Explications.
- language81 pays couverts
- lan10 connexions simultanées
- mood7 jours d'essai gratuit, Version gratuite limitée
- descriptionLog de données
- Interface facile à prendre en main
- Vitesse satisfaisante pour les localisations proches
- Débloque les plateformes de streaming dont Netflix et Prime Video
- Journalise et commercialise des données personnelles sensibles comme les sites visités et l'adresse IP réelle
- Offre gratuite truffée de publicités sur Android et iOS
- Prix excessivement élevés pour les prestations proposées par la version Premium
- Basé aux USA
Fiche technique Betternet VPN
Pays couverts | 81 |
Connexions simultanées | 10 connexions simultanées |
Essai gratuit | 7 jours d'essai gratuit, Version gratuite limitée |
Logs de données | Log de données |
Pays couverts | 81 |
Connexions simultanées | 10 connexions simultanées |
Essai gratuit | 7 jours d'essai gratuit, Version gratuite limitée |
Logs de données | Log de données |
Domiciliation | États-Unis |
Blocage d'urgence | Oui |
Split Tunneling | Oui |
Protocoles | IKEv2, IPSec, Hydra / Hydra Catapult |
Plateformes | Windows, macOS, Android, iOS, Google Chrome |
Support Client | Oui |
Engagement | 12 mois |
Paiement | Carte bancaire |
Qu'est-ce que Betternet VPN ?
Betternet : le VPN "parfait pour le streaming, le gaming et la navigation privée". La promesse est alléchante. Sur le site web officiel du service, on nous garantit une solution gratuite, accessible sans inscription ni adresse mail, bénéficiant de technologies de chiffrement militaire, taillée pour débloquer les plateformes de streaming les plus populaires, dont Netflix, rapide comme l’éclair, capable de neutraliser malwares, tentatives de phishing et pages web malveillantes.
Pourtant, la réalité de Betternet est nettement moins reluisante. Derrière la gratuité se cache un produit freemium, bardé de limitations fonctionnelles, bridé en bande passante, contraint en localisations virtuelles et, pire encore, truffé d’annonces personnalisées dans ses applications mobiles. On pourrait espérer mieux de sa version premium, sans publicités, opérationnelle sur l’ensemble du réseau VPN. Pour autant, sa prise en charge multiplateforme réduite, ses prix outrageusement élevés pour les prestations proposées et sa politique de confidentialité catastrophique font de Betternet la démonstration édifiante de ce que ne doit pas être ni faire un fournisseur VPN.
À la défaveur de Betternet, son siège social se situe à la périphérie de Boston. Une juridiction VPN problématique dans la mesure où les États-Unis, instigateurs d’alliances internationales du renseignement comme les 5/9/14 Eyes, soumis à des lois peu respectueuses de la vie privée telles que le Freedom Act (ex-Patriot Act), mêlés à diverses affaires de surveillance de masse avec la complicité de pays alliés, mais également à leur insu, ne peuvent en aucun cas constituer un territoire de confiance pour la protection de l’anonymat et des données personnelles. D’autant que Betternet journalise quantité d’informations sensibles, parmi lesquelles l’adresse IP de ses abonnés.
L’infrastructure de Betternet VPN
Betternet ne révèle pas le nombre exact des serveurs qui composent son infrastructure réseau. On sait cependant que le service opère dans 81 pays pour 109 localisations. Une couverture respectable quand on sait que la sacro-sainte triade NordVPN-CyberGhost-ExpressVPN compte entre 60 et 94 pays. À titre de comparaison plus équilibrée, Atlas VPN, PrivadoVPN et Hotspot Shield sont respectivement présents dans 45 pays, 44 et 99 pays.
Bien que Betternet ne communique aucune autre information sur la nature de ses équipements réseau, on peut déduire de sa politique de confidentialité (collecte et conservation des données privées) que ses serveurs reposent sur des disques durs et non sur de la RAM. On sait en revanche que le fournisseur déploie des équipements 1 Gb/s là où d’autres concurrents directs s’évertuent à basculer sur des serveurs 10 Gb/s.
On termine enfin sur une note positive pour le fournisseur qui, en raison des nouvelles règles désastreuses pour le respect de la vie privée appliquées en Inde depuis 2022, ne dispose plus de serveur physique sur le territoire indien. À la place, Betternet a monté des serveurs virtuels, permettant d’émuler des adresses IP indiennes via des équipements physiquement situés à Singapour.
Betternet VPN est-il gratuit ?
Betternet dispose d’une version gratuite illimitée dans le temps, mais sujette à des contraintes d’utilisation. Il n’est ainsi possible de se connecter qu’à un seul emplacement (États-Unis), les transferts de données sont plafonnés à 500 Mo/jours, la publicité ciblée s’introduit dans les clients mobiles du VPN.
Le service gratuit proposé par le fournisseur bride de manière assumée la vitesse de connexion de ses utilisateurs et utilisatrices. Par ailleurs, le fait que des milliers d’internautes optent pour cette version sans abonnement et se connectent aux mêmes serveurs américains dégrade fortement les performances déjà peu convaincantes du VPN.
Quels sont les prix pratiqués par Betternet VPN ?
Outre sa version gratuite, le fournisseur offre une version premium de son service. Souscrire un abonnement au VPN lève les restrictions imposées dans l’offre Free, supprime les publicités (mais pas la collecte des données) et permet de se connecter à Betternet sur 10 appareils simultanément.
Concernant les prix, on ne peut que rester perplexe face à une grille tarifaire beaucoup trop élevée pour la qualité des prestations proposées :
- 12,99 €/mois pour 1 mois, renouvelable automatiquement
- 7,99 €/mois pour 1 an, facturé 95,88 € en une fois, renouvelable automatiquement
Tous les abonnements sont assortis d’une offre satisfait ou remboursé de 30 jours (forfait 1 mois) ou 45 jours (forfait 1 an), et doivent être réglés par CB (pas de prise en charge des cryptomonnaies).
Betternet offre également une version d’évaluation de 7 jours de son abonnement premium, automatiquement suivie d’un engagement mensuel à 12,99 €/mois. En optant pour cette formule, l’internaute est contraint de renseigner ses informations de paiement et doit contacter l’assistance technique pour annuler la souscription avant la fin de la semaine gratuite.
Télécharger et installer Betternet VPN
Betternet offre une couverture multiplateforme très restreinte. Le VPN n’est disponible que sur Windows, macOS, Android, iOS et navigateurs Chromium (Google Chrome, Vivaldi, Microsoft Edge, Opera, Brave). Inutile, donc, de souscrire au service si vous souhaitez l’utiliser sur un réseau domestique, un système Linux, votre navigateur Mozilla Firefox ou votre console de jeux connectée.
Commencez par télécharger le client Betternet sur le site Internet du fournisseur (Download Free). Exécutez le fichier récupéré, suivez les instructions de l’assistant d’installation.
À l’issue du processus, Betternet induit ses utilisateurs et utilisatrices en erreur, semblant offrir l’unique possibilité de démarrer un essai de 7 jours de son service premium. Si vous souhaitez accéder à sa version Free, cliquez sur l’icône de validation, accessible depuis le dernier slide de présentation. Confirmez votre choix en sélectionnant Continue with ads and limited features, puis Decline offer.
Si vous avez souscrit une offre premium, connectez-vous simplement au client à l’aide de votre adresse électronique. Vous recevrez un email de confirmation contenant un lien permettant d’associer votre appareil à votre compte Betternet.
Interface et fonctionnalités de Betternet VPN
Organisation du client VPN et console web
Betternet affiche une interface minimaliste, accessible à tous et toutes, bien que non traduite en français.
Le bouton de connexion est explicite et sélectionne aléatoirement un serveur localisé aux États-Unis pour les utilisateurs et utilisatrices recourant à la version Free du VPN. En haut de la page d’accueil, un compteur affiche en temps réel la quantité de data quotidiennes gratuites utilisées.
Depuis le menu des réglages (icône trois barres, en haut à gauche de l’interface), on accède aux paramètres du client Betternet (options de connexion automatique, kill switch, split tunneling, protocoles) ainsi qu’aux raccourcis de contact (email ou assistance en ligne) et aux textes règlementaires (politique de confidentialité et CGU du service VPN).
Et… voilà. En l’absence de console web, il faudra nécessairement contacter l’assistance technique par mail pour toute question relative à la gestion, à l’annulation et/ou au remboursement de l’abonnement.
Choix des emplacements
Alors que les utilisateurs et utilisatrices de l’offre gratuite doivent se contenter des États-Unis, les abonnés premium peuvent sélectionner manuellement un emplacement spécifique en cliquant sur le bouton Optimal depuis l’écran d’accueil du client.
L’index des pays et ville recense les points de connexion par ordre alphabétique. Les localisations nord-américaines et britanniques, plus fréquemment sollicitées pour accéder aux catalogues US et UK des plateformes de streaming, sont épinglées en tête de liste.
Attention, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, opter pour un emplacement Optimal renvoie nécessairement vers un serveur nord-américain, et non vers un point de connexion proche de la position physique de l’internaute.
Il faudra se contenter d’un minimum d’informations complémentaires, Betternet n’indiquant ni état de charge, ni débits, ni spécificités éventuelles de ses serveurs.
Protocoles et chiffrement
Alors que la grande majorité des services VPN s’accordent au moins à prendre en charge OpenVPN, il n’en est rien chez Betternet. Sur Windows et macOS, le fournisseur restreint le choix du protocole VPN à IKEv2/IPSec, fiable, stable, rapide et bon en itinérance, et Hydra.
Développé par AnchorFree, Hydra est un protocole propriétaire que l’on retrouve également chez d’autres acteurs VPN utilisant l’infrastructure réseau et/ou les technologies Hotspot Shield (Bitdefender VPN, McAfee Safe Connect, Kaspersky VPN Secure). La solution est sécurisée (handshake TLS 1.2, authentification serveur RSA-2048, échange de clés éphémères ECDHE), censée être plus rapide qu’OpenVPN, et est compatible AES-256, algorithme utilisé par Betternet pour chiffrer le trafic.
Support technique
Plusieurs canaux permettent de contacter l’assistance de Betternet. Il est possible de joindre le service client du VPN par mail ([email protected]), ou par chat depuis la page de FAQ dédiée. Dans ce second cas, un chatbot à la compréhension francophone approximative (n’hésitez pas à lui parler anglais si vous le pouvez) recueille vos questions et réclamations avant de les transmettre à l’équipe technique. Temps de réponse théorique : moins de 24 heures, 7 jours/7.
Test de vitesse
Nos tests de vitesse ont été réalisés sur un PC Windows 11, équipé d’une connexion fibrée et filaire (débit descendant annoncé : 1 Gb/s ; débit ascendant annoncé : 700 Mb/s).
Afin d’obtenir des résultats aussi neutres que possible, nous avons effectué des relevés sur le site nPerf trois fois par jour (9h, 13h, 18h) pendant cinq jours, sans et avec VPN, en version Premium et en version Free, avec configuration par défaut du protocole. Pour les mesures avec VPN, nous avons choisi de tester les serveurs automatiquement attribués par Betternet en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon.
*Rappelons que le ping permet de mesurer (en millisecondes) le temps réalisé par des paquets de données pour faire l’aller-retour entre un terminal et le réseau Internet. Plus il est faible, plus la connexion réseau est bonne. Concernant les débits descendants (download) et ascendants (upload), plus ils sont élevés, plus la connexion internet est rapide.
Les résultats obtenus démontrent l’impact important de Betternet sur la connexion Internet, réduisant par 3 à 10 la vitesse des débits en upload comme en download selon les localisations choisies. Bien que l’on observe des mesures correctes en France et au Royaume-Uni, les performances relevées au Japon et aux États-Unis déçoivent. À services équivalents, ces moyennes sont comparables à celles relevées dans notre avis sur Ivacy et notre test d’Atlas VPN.
Sans surprise, la connexion VPN initiée via la version gratuite de Betternet s’avère franchement faiblarde.
Test de sécurité
Analyses antivirus et programmes tiers
Sur Windows et macOS, le fichier d’installation de Betternet (version 7.3.1) passe les analyses VirusTotal avec succès. On ne déplore pas non plus d’installation de programmes ou modules additionnels, partenaires ou nécessaires à la bonne exécution du client VPN.
Fuites DNS, WebRTC et IPv6
Afin de contrôler la sécurité de notre connexion et le respect de notre anonymat, nous avons traqué les potentielles fuites DNS (dnsleaktest.com), WebRTC (browserleaks.com) et IPv6 (IPv6leak.com) en parallèle de nos tests de vitesse. Sur quinze passes de vérification, n’avons rencontré aucune anomalie.
Siège social, politique de confidentialité et audit
Évoquée en introduction, la juridiction dont dépend le siège social de Betternet lui porte préjudice. En choisissant les États-Unis comme pays de domiciliation, le fournisseur VPN doit répondre des lois en vigueur sur le territoire américain et subit les règlements internationaux mis en place par les différentes alliances de renseignement forgées par les USA avec d’autres États à travers le monde.
Suivant cette logique, Betternet ne peut appliquer de politique no-log stricte malgré ses efforts pour y faire croire. En témoigne sa politique de confidentialité très insatisfaisante, tant concernant la collecte des données par Pango que celles spécifiques au service VPN.
Dans le détail, la politique de confidentialité générale de l’entreprise prévoit la conservation d’informations relatives à l’identité civile (nom, prénom, date de naissance, adresse postale, numéro de sécurité sociale), numérique (adresse email, mot de passe) et bancaire (moyen de paiement, nom et adresse de l’établissement) de l’internaute. Sont également récupérées les données techniques de l’appareil utilisé pour accéder aux services et pages web de Pango (identifiant publicitaire, type, système d’exploitation et configuration de l’appareil, type de connexion Internet, navigateur utilisé).
La politique de confidentialité propre à Betternet est encore plus alarmante alors qu’il est stipulé que le fournisseur enregistre et conserve la durée des sessions VPN et la quantité de bande passante utilisée, les noms de domaines et la fréquence mensuelle des visites, les specs de l’appareil utilisé (adresse MAC, fuseau horaire, informations CPU et GPU, numéro de série, empreinte numérique audio, état de la batterie, canvas HTML5, etc.). Toutes ces données soi-disant anonymisées sont toutefois recoupées entre elles de manière à contrôler l’utilisation de la bande passante, nourrir les stratégies marketing de Betternet et améliorer le service.
Au détour d’un paragraphe, on apprend également que Betternet collecte l’adresse IP réelle de ses utilisateurs et utilisatrices lorsqu’ils se connectent au VPN (!). En guise de vaine tentative de réassurance, le service affirme, croix de bois, croix de fer, qu’il chiffre cette information critique, la supprime automatiquement à la fin de la session et, bien sûr, ne la rattache en aucun cas à l’activité VPN de l’internaute. Pour rappel, Betternet enregistre durée des sessions et sites web visités. Qui pour croire à une promesse aussi grotesque ?
De l’aveu même de Betternet, l’adresse IP collectée est utilisée par le fournisseur pour se protéger des transactions frauduleuses au moment de la souscription au service VPN, obtenir des informations concernant la géolocalisation et le FAI de ses utilisatrices et utilisateurs (connexion auto au serveur le plus proche, optimisation de la connexion VPN en fonction des différents opérateurs existants), et renforcer l’efficacité de ses dispositifs de suivi publicitaire (annonces personnalisées et tracking).
En résumé, Betternet se présente comme un VPN no log… qui collecte et exploite les informations personnelles les plus sensibles.
En décembre 2022, Pango a annoncé avoir commandé un audit de ses différents services VPN à la branche sécurité de l’entreprise Aon (Aon Cyber Solutions). Outre ce choix de cabinet surprenant – Aon est une multinationale spécialisée dans la gestion des risques, le courtage en assurance et le conseil RH –, on déplore l’absence totale de transparence concernant les résultats des tests menés pour prouver la sécurité des applications VPN gérées par Pango. Méthodologie et rapport d’audit ne sont pas accessibles au public, tandis que l’entreprise se contente d’un communiqué nébuleux pour tenter de prouver sa fiabilité.
Controverses
On ne peut, enfin, ignorer le parfum de scandale qui flotte autour d’Aura et de ses filiales Pango (Betternet) et AnchorFree (Hotspot Shield). Dans une étude de 2016, une équipe du CSIRO (organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique) révèle que l’application Android du VPN contient 14 bibliothèques d’outils de suivi, alors même que le fournisseur s’engage à protéger la vie privée de ses utilisateurs et utilisatrices. Pango ne s’est jamais exprimée publiquement sur le sujet.
En 2017, Hotspot Shield est accusé par le CDT (Center of Democracy and Technology, organisation à but non lucratif défenseuse des droits numériques et de la liberté d’expression) de partager les données de ses abonnés contre leur gré et d’effectuer des redirections de trafic en douce. En 2018, Paulos Ybelo, chercheur et ingénieur en sécurité informatique, révélait avoir des découverts des failles critiques dans les différentes applications du VPN, à l’origine de fuites de données inquiétantes. Parmi les données exposées, on pouvait accéder à la géolocalisation réelle des utilisatrices et utilisateurs connectés à Hotspot Shield ainsi qu’au nom de leur réseau Wi-Fi.
Plus récemment, en septembre 2022, TechRadar met en lumière le lien controversé qu’entretiendrait Betternet avec Hamid Rezazadeh, co-fondateur et ex-CEO du service VPN, fils de la vice-présidente de l’Iran chargée des Femmes et des Affaires familiales, Ensieh Khazali. Compte tenu de la politique répressive exercée dans le pays, de telles révélations font désordre. Sur ce point, Aura et Pango se sont exprimés officiellement, évoquant le rachat total du VPN à Rezazadeh en 2016, et démentant formellement son implication passée comme actuelle dans la société mère et ses filiales.
Betternet VPN pour le streaming (Netflix, Disney+, HBO)
Étonnamment, Betternet parvient à contourner les géorestrictions des plateformes les plus intransigeantes, au même titre que les services intégrés dans notre comparatif des meilleurs VPN pour débloquer les services de streaming.
Chaque test mené dans le cadre de cet avis s'est révélé concluant, en particulier pour Netflix et Amazon Prime Video, plateformes réputées pour l’efficacité de leur bloqueur de proxy et de VPN.
En filaire sur une connexion aux débits rapides, Betternet fait parfaitement l’affaire. En revanche, sur une connexion 4G/5G ou Wi-Fi, en fonction de la localisation VPN choisie, il faudra s’attendre à des ralentissements et des problèmes de buffering.
Betternet VPN pour le torrent
Les résultats de nos tests de sécurité n’ayant fait état d’aucune fuite DNS ni d’IP, et nos mesures de débits s’étant révélées satisfaisantes, on peut considérer Betternet comme fiable et fonctionnel pour le téléchargement de fichiers en P2P.
Dans la mesure où la connexion Betternet reste moins rapide que d’autres concurrents du même calibre, nous vous conseillons de privilégier des emplacements de serveurs proches de votre localisation physique de manière à réduire au maximum les ralentissements imputables au VPN. Ou d'opter pour un VPN mieux optimisé pour le torrent.
Betternet VPN sur iPhone ou Android
Si les clients Windows et macOS de Betternet transfèrent vos données personnelles aux partenaires publicitaires d’Aura sans en avoir l’air, cet aspect commercial est bien plus assumé par l'application Android comme par l'application iOS, systématiquement envahies d’annonces entre deux connexions au VPN gratuit. Gardez en tête que si l’offre payante supprime les publicités, le fournisseur n’en revend pas moins vos informations personnelles à différentes régies et autres annonceurs.
D’un point de vue fonctionnel, les applications mobiles développées par Betternet s’articulent autour du même modèle que les logiciels desktop. La page d’accueil regroupe un bouton de connexion rapide et un sélecteur d’emplacements de serveurs. À la différence des clients Windows et macOS, les versions mobiles du VPN proposent des accès rapides aux équipements optimisés pour le streaming, le gaming et les réseaux sociaux.
Les paramètres de l’application VPN permettent de sélectionner manuellement un protocole (Hydra ou WireGuard), d’activer la protection VPN automatique (activation du VPN au démarrage de l’appareil ou en cas de connexion à un réseau Wi-Fi non sécurisé) et de configurer le split tunneling.
Le kill switch proposé sur Android n’en est pas vraiment un, alors que les réglages de l’option redirigent vers les réglages système de la connexion VPN.
Les autres fonctionnalités de Betternet VPN
Comme précisé en début d’avis, Betternet s’astreint à fournir un service accessible à tous et toutes. Les fonctionnalités additionnelles se limitent donc au strict minimum et servent essentiellement à renforcer la sécurité de la connexion.
Accessibles depuis le menu des paramètres > Settings, ces fonctions comprennent un kill switch à activer manuellement, un module de reconnexion automatique en cas d’interruption involontaire du VPN, un bloqueur de fuite d’IP et d’options d’activation automatique du VPN sur les réseaux Wi-Fi non sécurisés et/ou sécurisés.
Betternet embarque également une option de split tunneling qui offre la possibilité d’exclure du tunnel VPN des noms de domaines choisis. En revanche, sur Windows et macOS, la fonctionnalité ne prend pas en charge les applications connectées à Internet installées sur le système. En clair, le split tunneling fonctionne uniquement dans le navigateur web.
L’avis de la rédaction
À mi-chemin entre promesses tenues et paroles en l’air, Betternet ne nous convainc pas. Malgré des performances acceptables pour les localisations physiquement proches de notre emplacement géographique, le VPN affiche une vitesse de connexion trop faible aux États-Unis, aussi bien dans sa version Free que dans son offre Premium. Le streaming outre-Atlantique s’en trouve affecté, alors que nous avons à plusieurs reprises rencontré des latences et soucis de buffering sur Netflix US et Amazon Prime Video US au cours de la rédaction de cet avis.
On ne peut non plus accepter la politique de confidentialité intrusive de Betternet qui octroie au fournisseur le droit de collecter, conserver et traiter des informations personnelles sensibles au regard du respect de la vie privée. Parmi les données loggées qui ne devraient surtout pas l’être par un service VPN, on retiendra l’horodatage et la durée des sessions web, les noms et la fréquence mensuelle des domaines visités, et l’adresse IP réelle des utilisateurs et utilisatrices.
De l’aveu de Betternet, ces informations servent en partie à améliorer les dispositifs de suivi en ligne mis en place par le fournisseur et ses partenaires publicitaires. Un point critique à ne surtout pas négliger et qui, considérant le passé trouble de Pango, doit alerter les internautes sur la défaillance d’un service censé protéger la confidentialité de leurs données et respecter leur anonymat.
- language81 pays couverts
- lan10 connexions simultanées
- mood7 jours d'essai gratuit, Version gratuite limitée
- descriptionLog de données
Offre gratuite très limitée, version premium commercialisée à des prix trop élevés, fonctionnalités rudimentaires, collecte des informations personnelles, dont les sites web visités et l’adresse IP réelle de l’internaute : Betternet n’est pas à la hauteur de ce que l’on pourrait attendre d’un service VPN au regard du marché actuel.
On lui reconnaît toutefois une interface facile à prendre en main et sa capacité à contourner les géorestrictions des services de streaming, dont Netflix et Amazon Prime Video. Ses performances aléatoires (vitesse réduite en version Free et sur les serveurs éloignés de la localisation réelle de l’internaute) génèrent toutefois des latences et problèmes de mise en cache par intermittence.
- Interface facile à prendre en main
- Vitesse satisfaisante pour les localisations proches
- Débloque les plateformes de streaming dont Netflix et Prime Video
- Journalise et commercialise des données personnelles sensibles comme les sites visités et l'adresse IP réelle
- Offre gratuite truffée de publicités sur Android et iOS
- Prix excessivement élevés pour les prestations proposées par la version Premium
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