© MIT
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Il s'agit de drones minuscules, agiles et incroyablement résistants, à la manière d'une mouche que l'on ne cesse de chasser mais qui revient à l'assaut. Plusieurs chercheurs, au MIT et à Harvard, ont construit un nouveau type de drone visuellement impressionnant et qui reprend la manœuvrabilité des insectes volants.

Ces drones de 5 mm de long sont équipés de matériaux légers et souples. La partie centrale est faite en nanotube de carbone et en caoutchouc, ce qui permet au drone de ne pas dépasser un poids de 0,6 gramme.

500 battements d'ailes par seconde

Ces recherches ont été dirigées par un chercheur du Massachusetts Institute of Technology (MIT), en collaboration avec Harvard et l'université
municipale de Hong Kong.

Le point de départ : créer un drone capable de voler en intérieur. « Si l'on
regarde la majorité des drones aujourd'hui, ils sont habituellement assez grands. La plupart de leurs applications impliquent de voler en extérieur. La question est : pouvons nous créer un robot de la taille d'un insecte capable de se déplacer dans un espace très encombré ?
 » s'interroge le professeur Kevin Yufeng Chen, sur le site du MIT.

Pour arriver à cela, Kevin Yufeng Chen a créé un drone de 5 mm de long, avec un poids de 0,6 gramme. Il s'est appuyé sur des actionneurs souples
fabriqués à partir de cylindres en caoutchouc, eux-mêmes recouverts de nanotubes de carbone. Les drones n'ont pas de moteur, faute de place. Pour fonctionner, ils sont soumis à une tension électrique, qui étire le caoutchouc et lui permet de battre des ailes à environ 500 reprises par secondes, soit l'équivalent d'un bourdon.

Résistant et utile ?

Cette vitesse permet au drone d'atteindre une certaine résilience, selon le chercheur. « Vous pouvez le frapper quand il vole et il peut se rétablir. Il peut aussi effectuer des manœuvres agressives comme des saut périlleux en l'air » continue-t-il.

Pour le moment, de nombreux challenges attendent le développement potentiel de ces drones-insectes, avec en premier lieu leur autonomie. Mais, à terme, ils pourraient naviguer au sein d'environnements de machinerie complexe en embarquant une caméra. « Prenons par exemple l'inspection d'un moteur à turbine. Vous souhaiteriez qu'un drone se déplace dedans [cet espace clos] avec une petite caméra pour vérifier les fissures sur les plaques de turbine » explique le chercheur. Avec ce drone, ce sera désormais possible !

Source : Engadget, MIT