La SNCF veut mettre en circulation des trains à hydrogène dès 2022

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 10 décembre 2018 à 07h02
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Mercredi, la SNCF a annoncé vouloir débuter les essais du train à hydrogène en 2021, avant une première circulation au premier trimestre 2022. Un pari d'avenir.

La SNCF avait décidé de réunir les différentes régions de France autour d'une table, le 5 décembre à Saint-Denis, pour accélérer et préparer le déploiement du train à hydrogène, censé permettre à la compagnie ferroviaire de sortir du diesel, un objectif affiché à long terme.

Sortir du diesel, un enjeu de taille pour la SNCF

« Nous voulons aller vite avec les Régions qui le souhaitent, et maîtriser dans les meilleurs délais tous les aspects de l'écosystème hydrogène appliqué au secteur ferroviaire » a annoncé Pierre Izard, directeur général délégué Système et Technologies Ferroviaires SNCF. La compagnie vise des premiers essais en 2021 et une première circulation pour la première partie 2022.

Pour la SNCF, l'enjeu d'une exploitation plus écologique de ses lignes (TER notamment) est majeur. Guillaume Pepy, le président du directoire du groupe public ferroviaire, veut en effet sortir du diesel d'ici 2035. Aujourd'hui, des efforts sont déjà entrepris puisque 50 % du parc TER est équipé de traction thermique, et 20 % est bi-mode, un mélange d'électrique et de thermique qui récupère et stocke les énergies de freinage ou les biocarburants, que la SNCF veut aussi développer.

« L'hydrogène possède d'indéniables atouts pour le TER et les Régions »

S'agissant du développement de la technologie hydrogène, celle-ci permet une diminution des émissions de C02 et d'autres émissions polluantes. Pour le favoriser, la SNCF va lancer une étude de faisabilité et s'engage à établir un cahier des charges en lien avec les Régions pour définir les caractéristiques du futur TER à hydrogène, notamment son financement. Un tel développement nécessitera de nombreux investissements, notamment pour assurer la maintenance des futurs trains.

« L'hydrogène possède d'indéniables atouts pour le TER et les Régions. C'est une alternative aux coûteux travaux d'électrification des lignes », précise le directeur général TER, Frank Lacroix. La SNCF continue, dans le même temps, de se préparer à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, qui doit intervenir à la fin 2019 et devrait s'étaler jusqu'en 2039, au moins...

Alexandre Boero
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Commentaires (7)
iksarfighter

Bah non il faut électrifier davantage les lignes et faire davantage de centrales nucléaires dont la moitié sera dédiée à décarbonifier l’atmosphère.
Les déchets nucléaires ne sont rien à côté des gaz à effets de serre.
Ensuite on aura la fusion contrôlée (2060 ?) et des technologies de pointe pour recycler le stock de tous nos anciens déchets nucléaires.

Urleur

le meiux est de faire comme les autres pays : privatiser ! là sa seras pareil on auras des nouveaux train mais toujours des grèves et retards !

_julien

L’hydrogène ce serait bien s’il en existait à l’état naturel sur Terre. Dommage que sa fabrication demande d’énormes quantités d’électricité, réduisant à néant l’aspect “non polluant” de son exploitation.

Nmut

Autant pour l’automobile je suis d’accord que ce n’est absolument pas la solution, mais pour le rail, ce n’est pas idiot. Le rendement “à la roue” doit être bien meilleur que pour un véhicule individuel et le but est de remplacer une électrification qui ne sera jamais rentable (lignes complexes à équipées ou sous-utilisées). Les hydrocarbures consommés pour la production d’hydrogène + la conso électrique doit être proche de la consommation de la loco diesel, les particules et autres NOX en moins. Le prix et le poids sont également des problèmes peut importants pour une locomotive.
Après, c’est sur que l’on reste sur de la grosse pollution…

Nissart

privatiser l’orthographe aussi

illninio

De mon point de vue il faut voir les choses autrement.
On ne sais pas comment stocker les énergies renouvelables sans utiliser de grandes quantités de lithium.
L’autonomie d’une voiture électrique est limité par les batteries et les temps de charges sont longs.
Les batteries représentent un gros poids qui réduit le rendement système.

L’hydrogène réussi à régler tous ces problèmes. Oui le rendement d’électrolyse est loin d’être bon, mais l’hydrogène reste un moyen de stockage au même titre qu’une batterie lithium au final.

Brivibas

Les trains à hydrogène Allemands ont été conçus par des entreprises Françaises. De plus, la France maîtrise toute la chaîne de production et de propulsion , et en dehors du giron de ses constructeurs automobiles.
Le vrai avantage de l’hydrogène est qu’il permet - d’une façon déportée en stockant l’hydrogène - de stocker de l’équivalent électricité. On peut devenir leaders mondial. Si si

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