Mercredi, la SNCF a annoncé vouloir débuter les essais du train à hydrogène en 2021, avant une première circulation au premier trimestre 2022. Un pari d'avenir.
La SNCF avait décidé de réunir les différentes régions de France autour d'une table, le 5 décembre à Saint-Denis, pour accélérer et préparer le déploiement du train à hydrogène, censé permettre à la compagnie ferroviaire de sortir du diesel, un objectif affiché à long terme.
Sortir du diesel, un enjeu de taille pour la SNCF
« Nous voulons aller vite avec les Régions qui le souhaitent, et maîtriser dans les meilleurs délais tous les aspects de l'écosystème hydrogène appliqué au secteur ferroviaire » a annoncé Pierre Izard, directeur général délégué Système et Technologies Ferroviaires SNCF. La compagnie vise des premiers essais en 2021 et une première circulation pour la première partie 2022.Pour la SNCF, l'enjeu d'une exploitation plus écologique de ses lignes (TER notamment) est majeur. Guillaume Pepy, le président du directoire du groupe public ferroviaire, veut en effet sortir du diesel d'ici 2035. Aujourd'hui, des efforts sont déjà entrepris puisque 50 % du parc TER est équipé de traction thermique, et 20 % est bi-mode, un mélange d'électrique et de thermique qui récupère et stocke les énergies de freinage ou les biocarburants, que la SNCF veut aussi développer.
« L'hydrogène possède d'indéniables atouts pour le TER et les Régions »
S'agissant du développement de la technologie hydrogène, celle-ci permet une diminution des émissions de C02 et d'autres émissions polluantes. Pour le favoriser, la SNCF va lancer une étude de faisabilité et s'engage à établir un cahier des charges en lien avec les Régions pour définir les caractéristiques du futur TER à hydrogène, notamment son financement. Un tel développement nécessitera de nombreux investissements, notamment pour assurer la maintenance des futurs trains.« L'hydrogène possède d'indéniables atouts pour le TER et les Régions. C'est une alternative aux coûteux travaux d'électrification des lignes », précise le directeur général TER, Frank Lacroix. La SNCF continue, dans le même temps, de se préparer à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, qui doit intervenir à la fin 2019 et devrait s'étaler jusqu'en 2039, au moins...