Selon l'étude d'un réseau international de scientifiques et de parlementaires, une transition vers le 100 % d'énergies renouvelables serait possible d'ici 2050.
C'est une étude menée par le réseau international académique et parlementaire Energy Watch Group et l'Université de Finlande qui ne manque pas d'être optimiste. Selon ce rapport de plus de 300 pages abouties après quatre ans et demi de travail, « la transition mondiale vers une énergie 100 % renouvelable à travers tous les secteurs » d'ici 2050 est non seulement faisable, mais moins chère que le mix énergétique actuel.
Le solaire et l'éolien comme vecteurs centraux de cette transition
Electricité, chauffage, transport ou encore dessalement, autant de secteurs qui pourraient s'alimenter à 100 % en énergies renouvelables selon cette étude avec, comme « chevaux de trait », le solaire et l'éolien en vecteurs centraux de cette transition. Jusqu'à 69 % pour le solaire, avec une capacité totale de 63 400 Gigawatts, suivi de l'éolien, qui compterait pour 18 %. Un ensemble fragmenté d'autres énergies renouvelables représentant le reste de ce futur mix énergétique : « bioénergie, hydroélectrique ou encore géothermique ».Alors que 90 % de l'énergie primaire produite en 2050 sera dédiée à la consommation d'électricité, l'équipe de chercheurs met au centre de cette transition les « technologies existantes et le stockage d'énergie, avec une attention particulière à l'électrification et la décentralisation ».
Une transition parfaitement faisable, mais qui se heurte à la volonté politique
Cette étude, bien qu'optimiste et travaillée par 14 scientifiques pendant près de cinq ans, ne manque pas d'arguments scientifiques et économiques pour prouver la faisabilité d'une telle transition. « La transition énergétique n'est pas une question de faisabilité technique ou de viabilité économique, mais relève d'une volonté politique » rappelle Hans-Josef Fell, Président de Energy Watch Group, qui enjoint les gouvernements à prendre connaissance des recommandations nées de ce rapport.Encouragement des « investissements privés dans les énergies renouvelables et les technologies de "zéro émission" », « taxes sur le carbone, le méthane et les énergies radioactives », ou encore développement d'un cadre favorisant « la recherche et l'apprentissage des énergies renouvelables et des technologies "zéro émission" » : autant de recommandations louables et argumentées qui risquent, à nouveau, de se heurter à l'inertie politique.