Le surplus d'énergie verte stocké sous forme de... méthane ?

Cyril Garrech-Casanova
Publié le 14 avril 2019 à 09h10
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Une équipe de chercheurs de l'Université de Stanford travaille sur une batterie alternative qui pourrait stocker le surplus d'énergie renouvelable sous forme de méthane.

Si l'on sait produire de l'énergie renouvelable, la stocker reste cependant toujours aussi problématique. Et ce n'est pas Tesla, qui dépense des millions de dollars pour développer des solutions de batteries alternatives à grande échelle, qui dira le contraire. Une équipe de l'Université de Stanford pourrait cependant changer la donne en convertissant le surplus d'énergie verte en méthane, qui pourrait lui-même produire de l'énergie.

De l'énergie verte au méthane

« L'idée est d'utiliser des microbes pour convertir le surplus d'énergie renouvelable en méthane, qui pourra ensuite être brûlé si besoin », explique Engadget. Ces microbes, baptisés affectueusement « Methanococcus maripaludis », consomment de l'hydrogène et du CO2 tout en émettant du méthane. Les chercheurs utilisent donc des électrodes alimentées en énergie renouvelables pour séparer l'eau et libérer les atomes d'hydrogène qui vont ensuite nourrir les microbes. Ce faisant, les microbes vont aspirer le CO2 présent dans l'air et libérer du méthane qui, ne pouvant se dissoudre dans l'eau, pourra être capturé et stocké par l'équipe de chercheurs.

Une technologie rentable à plus grande échelle

Ce processus ingénieux va pouvoir contrebalancer l'intermittence des énergies renouvelables en mettant à disposition du méthane qui pourra être brûlé et produire de l'énergie. L'empreinte carbonique de ce processus reste neutre puisque le méthane est produit à partir du CO2 déjà présent dans l'air. Et bien qu'il soit difficile d'affirmer qu'un tel système pourra contrebalancer tous les défauts de l'énergie renouvelable, l'équipe de chercheurs reste confiante et assure que cette technologie pourra être rentable à plus grande échelle.

Appuyé par le Département de l'Énergie américain lui-même, ce projet aura au moins le mérite d'apporter une nouvelle approche aux systèmes de stockage d'énergie verte.

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Commentaires (8)
Niverolle

Ça ne va pas être facile de rentabiliser une telle filaire, sachant que les centrales au méthane ne sont déjà pas rentable face à celle au charbon…

Le plus simple pour lisser la production, c’est encore bien les barrages hydrauliques dédiés. Bon évidement il faut de l’eau, du relief, et de la place… Mais c’est ce qui ce passe en Europe, lorsque les exploitants de gisements éoliens allemands ou danois pratiquent des prix négatifs (couverts par les subventions) pour se débarrasser de leurs surplus auprès de ceux qui peuvent facilement stocker de l’énergie potentielle, comme les Norvégiens et les Suisses.

yvesl

oui mais le méthane est un gaz à effet de serre bien pire que le CO2…

newseven

l_l_l
“-”

D’un coté c’est une bonne chose le froid de l’espace pourrait lutter contre le réchauffement climatique.

Alt

Je rêve ! La fonte du permafrost produit des milliards de tonnes de CH3 et ils veulent encore en fabriquer…

Rumpelstiltskin

Dans 15 ans il faudra revendre nos voitures électriques parce qu’on aura découvert que finalement les usines fabriquent trop de déchet nucléaire …
Alors nos voitures électrique seront très pénalisées avec toutes ces taxes comme le diesel aujourd’hui pour qu’on nous force à prendre une voiture qui fonctionnera au méthane !
Évidemment le gouvernement sera au créneau …

patrickbeau

Oui mais là il n’est pas libéré. Il est stocké en attendant d’être brulé pour ensuite créer de l’énergie.

Au final, on fait 2(eau -(électrolyse)-> H2 + O2) + CO2 -(enzyme)-> CH4 + 3O2 -(brulage)-> 2H2O + CO2 et donc on possède un bilan en carbone et on récupère de l’eau alors qu’on a extrait de l’énergie au vol: celle de l’électrolyse du début.
Ce n’est pas parfait, mais il y a beaucoup d’idées dans l’histoire :wink:

snoopyz

Complètement débile, pourquoi ne pas stocker directement l’hydrogène issu de l’électrolyse??

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