Extension des gTLD : la RIAA fait pression sur l'ICANN

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 20 janvier 2011 à 11h11
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Dans sa lutte contre le piratage sur Internet, la RIAA, l'association défendant les intérêts des maisons de disque aux Etats-Unis, entend sécuriser sa position dans le commerce des extensions de nom de domaine .

L'un des gros dossiers à l'ICANN ces dernières années reste véritablement l'ouverture des suffixes Internet (.sport, .paris....) ainsi que l'approbation des différentes candidatures. Cette initiative a pour but de relancer le marché et de permettre aux entités commerciales de créer elles-mêmes leur(s) extension(s) web pour revendre par la suite les noms de domaine associés. La RIAA s'inquiète des procédures mises en place et, dans une lettre (PDF) envoyée à l'ICANN, explique :

« Nous nous soucions de la musique, la manière dont celle-ci est créée, utilisée et consommée sur Internet. Nous craignions qu'une extension dénotant un thème musical puisse être utilisée pour distribuer à grande échelle du contenu protégé par des droits d'auteurs.  ».

Rappelons que l'achat d'une extension sera facturé aux alentours de 180 000 dollars auxquels viendront s'ajouter 75 000 dollars supplémentaires chaque année. Si l'on imagine mal qu'une communauté de « pirates » puisse acheter les extensions .music ou .rock, l'acquéreur souhaitant en avoir pour son argent ne se privera pas de vendre les noms de domaines associés, de type www.telecharger.rock, à n'importe quel intéressé.

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Dans ce document Victoria Sheckler, conseillère générale à la RIAA, explique notamment qu'au travers du cahier des charges final mis en place par l'ICANN, le poids de la communauté face à l'acheteur potentiel d'une extension est relativement faible, l'ICANN serait donc la seule entité à donner le feu vert ou au contraire à le refuser.

M.Sheckler conclut : « Nous vous incitons fortement à plancher sérieusement sur la situation (...) nous préférerions une solution simple à ces problèmes et souhaiterions éviter que l'affaire n'aille plus loin ». Autrement dit, la RIAA se déclare prête à entreprendre des actions en justice pour faire pression sur l'ICANN.
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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