Vous aimez avoir (un peu) peur ? Eh bien nous aussi. De fait, Halloween était l'occasion parfaite de partager avec vous nos œuvres littéraires, vidéoludiques ou cinématographiques d'épouvante "préférées". Chacun y allant de sa recommandation, voici notre sélection !
Bien entendu nous comptons sur vous pour nous faire, ainsi qu'à l'ensemble de la communauté, vos recommandations en commentaire.
L'Échiquier du mal (1992), Dan Simmons
Un livre recommandé par LudoNiveau d'Horreur : 7/10
C'est quoi le bail ?
Tout porte à croire que certains humains sont capables de contraindre d'autres âmes par l'esprit ; quelle est leur emprise sur le monde et comment s'en prendre à eux ?
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Mêlant lieux glaçants et glacés - l'histoire débute dans le camp de concentration de Chelmno -, tortures mentales et enquête, L'Échiquier du mal, réussi à vous mettre dans un état psychologique de faiblesse dès son démarrage. L'auteur ne s'embarrasse pas d'épargner femmes ou enfants quand il s'agit de mener sa narration ; ça tape fort en restant toujours cohérent.
Cette lecture passera très très bien auprès de ceux qui aiment les thrillers un peu fantastiques, on n'a jamais envie de s'arrêter et le premier tome se dévore. Une valeur sûre pour ceux qui aiment les frissons.
Dead Space (2008), Visceral Games
Un jeu vidéo recommandé par LudoNiveau d'Horreur : 8/10
C'est quoi le bail ?
Il s'agit d'un jeu de tir à la troisième personne dans un univers science-fiction bien sombre et tout cassé. Le héros, Isaac Clarke, est là pour venir au secours d'un vaisseau et de ses passagers, mais... il n'y a plus de passagers... que des drôles de bestioles mortes vivantes avec des têtes qui explosent particulièrement bien - en tout cas aidé d'une arme laser futuriste ça marche pas mal. Fatalement, ça donne envie.
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Je déteste les jump scare. J'ai adoré ce jeu... Pourtant bourré de moments qui font sauter le palpitant. Sombre à souhait, regorgeant de monstres dégueux et d'armes pas bien ragoutantes, ça envoie du lourd ; « C'est qui l'humain ici, hein c'est qui ? ».
Ah oui et aussi, la bande-son est cool, le deuxième épisode est top (le 3 un peu moins) et le tout met bien le joueur en situation ; c'est un grand AH !
Hunt : Showdown (2018), Crytek
Un jeu vidéo recommandé par ImTheBeardyManNiveau d'Horreur : 8/10 (je suis sensible okay !)
C'est quoi le bail ?
Hunt Showdown se déroule à la fin des années 1890 dans un monde peuplé de monstres tous plus flippants les uns que les autres et dans lequel vous incarnez un chasseur téméraire qui a pour seul but de traquer et d'exterminer ce bestiaire peu accueillant en échange de moult pièces d'or.
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Les territoires de chasse, bien souvent localisés au milieu de forêts sombres et autres marécages très peu conviviaux, nous installent d'office dans un univers faisant resurgir bien des peurs ancestrales. Ajoutez à cela une ambiance sonore chiadée : vols de corbeaux, craquements de branches et autres cris de monstres étouffés au coup de feu... Et vos battements cardiaques font du hardcore.
Ensuite, lorsque la traque se termine et qu'enfin vous tombez nez à nez avec ledit monstre, les choses ne s'arrangent guère. Pour couronner le tout, vous comprenez vite que vous n'êtes pas le seul humain sur les lieux. D'autres chasseurs convoitent comme vous le trophée - pour faire simple, la tête du monstre - et n'hésiteront pas à vous plomber l'échine au détour d'une grange désaffectée dont le sol semble être un savant mélange de boue et de sang. Chaussez vos bottes !
Pas besoin d'en dire plus, ce jeu m'a fait peur, trop peur et il restera sagement au fond de ma liste de jeux Steam... à tout jamais !
Le cercle : The ring (2003), Gore Verbinsky
Un film recommandé par FlorentNiveau d'Horreur : 7/10
C'est quoi le bail ?
Une mystérieuse cassette vidéo cause la mort de tous ceux qui la visionnent, au bout de sept jours, dans de terribles circonstances.
Conséquence ?
Je n'ai plus jamais regardé un DVD, un BluRay ou même une vieille cassette VHS retrouvée dans le garage de mes beaux-parents de la même manière 😝
The Descent (2005), Neil Marshall
Un film recommandé par FlorentNiveau d'Horreur : 9,5/10
C'est quoi le bail ?
À l'occasion d'un week-end, une bande de potes a la bonne idée de descendre faire de la spéléologie dans une grotte, dans un coin archi paumé des Etats-Unis (ou plutôt en enfer, question de point de vue).
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Tous les ingrédients sont réunis, de mon point de vue en tout cas, pour une bonne séance de flip : ambiance, personnages, musique, c'est glauque à souhait... En résumé le genre de film dont on apprécie qu'il se termine enfin ! Bon, il m'a par contre dégoutté à jamais de la spéléologie (mais vu que je suis un peu claustrophobe ce n'est pas si étonnant).
Amnesia : the dark descent (2010), Frictional Games
Un jeu vidéo recommandé par soixanteNiveau d'Horreur : NOPE /10
C'est quoi le bail ?
Un JV disponible sur Steam, GOG, etc. en vue à la première personne. Tu explores une demeure dans laquelle tu t'es réveillé, évidemment sans te souvenir de rien. Le jeu appuie beaucoup sur l'ambiance notamment en jouant avec la lumière.
Pourquoi il m'a fait trembler ?
D'abord, on y entend la respiration du héros, c'est stressant. Je n'ai joué qu'environ sept minutes avant de faire « NOPE NOPE NOPE » et de désinstaller le jeu. Ça a l'air très bien, mais ultra flippant... Ah et en bonus, il y a une option VR, pour les joueurs les plus courageux !
Stories Untold (2017), Frictional Games
Un jeu vidéo recommandé par soixanteNiveau d'Horreur : 😱/10
C'est quoi le bail ?
C'est un jeu, enfin à priori, très particulier et, euh, assez indescriptible dans le gameplay. Stories Untold ressemble à un jeu d'aventure, mais en version « malaisante »... Grosses ambiances dans quatre histoires courtes différentes.
Pourquoi il m'a fait trembler ?
D'abord parce que c'est bizarre.
{SPOIL} Dans le premier chapitre, par exemple tu joues à un jeu qui décrit exactement tout ce que tu viens de faire pour jouer au jeu ;
et toc, y'a un bruit chelou derrière toi quand le jeu auquel tu joues te dit « y'a un bruit chelou derrière toi ». {/SPOIL}
Lost Highway (1997), David Lynch
Un film recommandé par soixanteNiveau d'Horreur : 2πR/10
C'est quoi le bail ?
Un film très "lynchien" (oui, fatalement), qui fait flipper par l'incompréhension qu'il suscite. Le réalisateur perd son spectateur avec un montage et une histoire labyrinthique. Énorme travail sur le son, comme dans tous les David Lynch. Avec en bonus, Patricia Arquette qui joue magnifiquement bien.
Pourquoi il m'a fait trembler ?
C'est TRÈS étrange, donc TRÈS flippant.
Ghost (1997), The Third Eye Foundation
Un album musical recommandé par soixanteNiveau d'Horreur : grincements de portail rouillé/10
C'est quoi le bail ?
Un album de The Third Eye Foundation particulièrement glauque, avec des titres qui laissent peu de doute sur les intentions du groupe : « corpses as bedmates », « What to do but cry », « Ghosts » ...
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Ca fait « wooooooooh » et « gniiiiiiiiiiiiiiirrrrrrrrrrrkkkkkkklllll » dans tous les morceaux.
American Horror Story : Asylum (2012), Ryan Murphy et Brad Falchuk
Une série recommandée par LauraNiveau d'Horreur : 8/10
C'est quoi le bail ?
L'action se déroule au cœur de l'Institut psychiatrique de Briarcliff, dirigé dans les années 1960 par sœur Jude (Jessica Lange), nonne sadique et autoritaire, sœur Marie Eunice McKee (Lily Rabe) et docteur Arthur Aden (James Cromwell), aux expérimentations aussi perverses que douteuses.
L'arrivée de Kit Walker (Evan Peters) accusé d'être Bloody Face, tueur en série psychopathe, dans l'Institut, incite la jeune journaliste Lana Winters (Sarah Paulson) à s'y infiltrer. Internée à son tour, elle va découvrir les atrocités insoupçonnées que renferme Briarcliff, où l'horreur revêt de nombreux (et surprenants) visages.
Pourquoi il m'a fait trembler ?
L'ambiance (visuelle et sonore) dans un premier temps, qui réveille un sentiment de malaise, d'abord délicat puis de plus en plus tangible.
Les personnages ensuite, qu'ils soient malades ou responsables (ou l'inverse, il arrive un moment où on ne sait plus trop qui devrait être à quelle place), qui renforcent le malaise, et dont la folie est justement portée à l'écran par le jeu maîtrisé des acteurs phares de la série - qui, soit dit en passant, surprennent de saison en saison par la diversité de leurs interprétations ; et la réalisation : Asylum est un huit clos dérangeant dans lequel s'équilibrent scènes d'horreur, plans qui renforcent la bizarrerie, ésotérisme et références au réel.
En cela la série brouille les pistes et notre logique, joue avec nos nerfs et notre rétine (parce que, aussi, c'est beau), nous livre un moment d'angoisse et de suspens de haut vol.
Glacé (2016), Bernard Minier
Un livre recommandé par LauraNiveau d'Horreur : 5/10
C'est quoi le bail ?
Dans une vallée encaissée des Pyrénées est retrouvé le corps décapité d'un cheval suspendu à 2 000 mètre d'altitude, sur le pont d'une centrale où personne ne peut a priori passer sans se faire repérer. Le commandant Servaz se voit confier l'affaire, à laquelle s'ajoutent peu à peu des meurtres et mises en scène sordides, dont il va devoir déchiffrer le message...
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Bernard Minier tient son lecteur en haleine et sait jouer du suspens pour bâtir une ambiance inquiétante, renforcée par les descriptions de la vallée austère et hostile, les dialogues de personnages qui en savent plus qu'ils n'en disent, et les visions complémentaires des deux personnages point de vue, aux desseins pourtant différents.
La tension se renforce au fil des pages et de l'enquête, tout comme le rythme de lecture, pour arriver à un twist digne d'un polar glaçant !
Dagon et autres nouvelles de terreurs (1965), H.P. Lovecraft
Un livre recommandé par JulesNiveau d'Horreur : 9,5/10
C'est quoi le bail ?
Roman regroupant plusieurs histoires d'horreur, dont la célèbre « Dagon » qui raconte l'histoire d'un dieu croupissant dans les abysses marins et qui refait surface pour apporter l'apocalypse dans le monde (un peu comme le Cthulhu).
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Pour son côté oppressant... Un effet décuplé si vous le lisez en pleine nuit. Mon histoire préférée reste celle de la « Tombe », avis aux amateurs.
Dead by Daylight (2016), Behaviour Interactive
Un jeu vidéo recommandé par MaryneNiveau d'Horreur : Michael Myers /10
C'est quoi le bail ?
Dead by Daylight est un survival d'horreur asymétrique (online 1 vs 4) dans lequel un tueur a pour objectif de sacrifier quatre survivants (dont l'objectif est de s'échapper) à une Entité toute-puissante qui aime bien l'hémoglobine, le tout dans une carte aux dimensions idéales pour qu'il s'y déroule un bon mélange de cache-cache et de course poursuite effrénée. Pour effectuer un sacrifice, le tueur doit accrocher un survivant trois fois sur un crochet de boucher (avec la petite animation et le gros cri terrifiant qui va bien).
Le joueur peut incarner au choix le tueur ou un survivant, et choisir ainsi parmi deux modes de jeux très distincts dans la stratégie à adopter. Le tueur, comme les survivants, peuvent s'appuyer sur quatre compétences qu'ils choisissent avant chaque partie pour atteindre au mieux leur objectif.
Côté tueur, on choisira par exemple une compétence permettant de repérer des survivants cachés au loin ou d'être alerté par un signal visuel lorsqu'un survivant court à proximité de corbeaux qu'il fait s'envoler. Côté survivants, on utilisera une compétence pour courir plus vite pendant quelques secondes, ou pour s'échapper de l'emprise du tueur lorsqu'il s'apprête à nous embrocher. Dans les deux cas, pour être meilleur que le joueur d'en face, il faudra être plus malin que lui et tirer profit des compétences, des accessoires et du terrain à disposition.
Le jeu de base offre plusieurs tueurs et survivants disposant chacun de capacités propres, pour démultiplier et renouveler l'expérience de jeu.
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Quand on joue ses premières parties en tant que survivant, soyons honnêtes, dès qu'on entend le tueur arriver, on court se planquer quelque part parce que l'idée de se faire pourchasser pendant de longues secondes est terrifiante. Difformes, monstrueux et LOURDEMENT armés (si ce n'est dotés de pouvoirs destructeurs), les tueurs font peur à voir et à entendre.
Certains tueurs, absents du jeu de base, mais achetables en DLC, proviennent de licences bien connues des fanas de films d'horreur : Freddy (Les Griffes de la nuit), Ghostface (Scream), Amanda Young (Saw) et même, depuis septembre, le Demogorgon (Stranger Things). Et ne parlons même pas des tueurs spécialisés dans la furtivité, qui se matérialisent carrément à deux mètres de vous pendant que vous étiez occupé à vos petites affaires... Oui, je parle de toi, Michael Myers (Halloween). Rendez-vous aux portes de sortie !
Le projet Blair Witch (1999), Daniel Myrick et Eduardo Sánchez
Un film recommandé par Michaël et ColinNiveau d'Horreur :
Michael : 9,5/10
Colin : 10/10
C'est quoi le bail ?
Une plongée en enfer d'une bande d'étudiants qui réalise un reportage sur une hypothétique sorcière, qui hante la mystérieuse forêt de Blair au Maryland (USA), où personne ne souhaiterait se perdre...
Pourquoi il m'a fait trembler ?
Michael :
Vu au cinéma, le film est tourné façon caméra à la main par un des étudiants, Cette aspect immersion donne un côté docu réalité (bien avant Loft Story [ un autre docu de l'horreur😁 ]). On suggère des phénomènes bizarres, on ne voit jamais de scènes d'horreur, mais des mains ensanglantées sur des murs dans une maison abandonnée, la nuit dans une toile de tente et des mains qui viennent taper sur cette tente... Au cinéma j'ai rarement été aussi crispé 😱.
Conseil d'ami : ne pas regarder la suite Blair Witch 2 qui est, « en toute objectivité », une daube 👿
Colin :
Rarement un film, jeu, série, ne m'aura autant scotché que Le Projet Blair Witch. Pourquoi ? Parce qu'il est filmé en FPV au caméscope et avec une 16 mm, renforçant le côté authentique et réel de l'aventure vécue par cette bande d'étudiants. On croirait regarder les rushs d'un weekend en forêt entre amis (quelle stupide idée par ailleurs). D'ailleurs le budget global de la production a été évalué à environ 60 000 $. Mais la force de ce film c'est de ne rien montrer d'horrible, si ce n'est la panique et la peur viscérale sur le visage des protagonistes. Tout est suggéré, via des bruits, des frôlements de main sur une tente, un tas de pierres qui n'aurait pas dû être là ou encore une étrange sculpture présente sur le camp, qui n'était pas là la veille. À voir sans faute dans le noir complet, de préférence avec un(e) ami(e).