Si l'emploi d'un deuxième port HDMI pour un PC portable se fait sentir et qu'aucune carte graphique USB n'est à disposition, l'utilisation d'un Raspberry Pi peut pallier ce manque… mais attention, c'est tout un micmac.
Parfois, le moyen le plus compliqué de résoudre un problème est aussi le seul à disposition. Le Raspberry Pi est un outil très pratique qui peut régler bien des soucis, à condition évidemment de faire preuve d'un peu de patience.
S'offrir un second port HDMI grâce au Raspberry Pi ? C'est possible
« Tinkering » : le terme anglais correspondant en français à du « bricolage » convient parfaitement à la démarche permettant d'obtenir un deuxième port HDMI sur un PC portable, dans le cas où l'utilisation d'un port externe n'est pas possible. C'est ce que propose le développeur et professeur d'informatique Pierre Couy sur son site (en source en bas de cet article). On y retrouve une liste de prérogatives à suivre pour diffuser en « streaming » sur un écran supplémentaire en passant par un Raspberry. Cette solution n'est pas vraiment économique, mais elle peut être intéressante pour diffuser sur un écran un peu trop loin de votre PC.
Pierre Couy détaille toutes les étapes à suivre pour effectuer ce bricolage. Les objectifs principaux de sa démarche sont les suivants :
- Permettre une latence non perceptible lors du défilement de la souris ;
- Une qualité d'image suffisamment élevée pour lire du texte ;
- Un objectif de 10 FPS afin de pouvoir lire du contenu statique ;
- Ne pas dépendre d'un serveur pour afficher le flux sur le Pi.
Une méthodologie complexe
Pour ce faire, le développeur suit de nombreuses étapes différentes qui vont du codage pur et dur au simple bricolage simple. Après de nombreux essais (et échecs), il est ainsi parvenu à trouver une solution utilisable au quotidien, avec diverses petites contreparties pratiques qui n'affectent pas trop l'utilisation régulière.
Cette méthode n'est en effet pas parfaite. Il arrive parfois que divers bugs apparaissent sur l'écran avant de finalement disparaître quelques frames plus tard. Malgré tout, dans l'ensemble, cette solution proposée par Pierre Couy peut être employée et est pleinement fonctionnelle. Une raison de plus s'il en fallait de considérer le Raspberry Pi comme un outil particulièrement polyvalent, capable de résoudre divers problèmes, à condition d'avoir un peu de patience et l'esprit bricoleur.
Limitations selon les versions
Il est important de préciser que pour éviter de potentielles limitations techniques, l'emploi d'un Raspberry 4 est recommandé. Le problème, c'est qu'il est très difficile de mettre la main sur la quatrième version du hardware depuis quelques mois, conséquence directe de la crise de semi-conducteurs.
Dans ses démarches, Pierre Couy a originellement employé un Raspberry Pi 3, lequel a rapidement montré ses limites. L'outil offrait entre autres un CPU trop lent, ce qui le poussait à utiliser un encodage léger. Dans l'ensemble, pour appliquer les démarches décrites par le professeur d'informatique dans son long tutoriel, il est plutôt recommandé d'utiliser un Raspberry Pi 4.
Source : Pierre Couy