Le home cinema est apparu il y a une trentaine d'années. Tout à coup, les amplificateurs qui avaient toujours été stéréo, donc accompagnés de deux enceintes, embarquaient quatre ou cinq canaux pour autant d'enceintes. Les amplificateurs home cinema étaient nés en accueillant les technologies de diffusion du son utilisées dans les salles de cinéma. C'est le Dolby Surround qui a contribué à leur naissance.
- Du 5.1 solide et enveloppant
- Calibrage automatique efficace
- Upmixers qualitatifs et incontournables
- 8K & 4K/120Hz sur toutes les prises HDMI
- Sensation d’ambiance englobante
- Écoutes musicales avec effets agréables
- Connectique complète
- Lecture réseau HEOS, AirPlay 2 & Roon
- Facilité d’utilisation
Ensuite, les formats sonores multicanaux ont évolué au cinéma, les amplificateurs home cinema ont suivi : Dolby Digital, DTS, Dolby Atmos, etc. L'objectif principal de l'amplificateur home cinema est donc de reproduire les bandes son des films en les distribuant sur plusieurs enceintes. Lié autant au son qu'à l'image, ce type d'amplificateur est équipé d'une connectique importante afin de gérer de multiples sources, du lecteur CD au Blu-ray en passant par la platine vinyle ou le lecteur de fichiers multimédia. L'amplificateur home cinema est une centrale audiovisuelle à lui tout seul. Un vrai rassembleur connecté à la fois aux sources, aux enceintes et à l'écran. Que nous offrent ces amplificateurs actuellement ? Des décodages sur de plus en plus d'enceintes, des prises acceptant les meilleurs formats vidéo et des possibilités de réglages toujours plus nombreuses. Voici nos conseils pour sélectionner le meilleur modèle dans votre budget.
1. Denon AVR-S660H
- Du 5.1 solide et enveloppant
- Calibrage automatique efficace
- Upmixers qualitatifs et incontournables
- Connectivité étendue, 8K incluse
- Facilité d’utilisation au quotidien
- Lecture musicale stéréo directe peu entraînante
Vous mettez en place ou renouvelez une installation home cinema en 5.1 ? Le Denon AVC-S660H a tout ce qu’il vous faut. Bien sûr, on pourrait lui reprocher son manque d’entrain en lecture musicale stéréo directe. Il n’est pas idéal pour les écoutes HiFi et ne pourra rivaliser avec un appareil dédié. Pour compenser, activez les upmixers et vous trouverez votre bonheur. C’est vraiment la seule critique à lui adresser.
Pour tout le reste, c’est carton plein : connectique, ergonomie, décodages, paramètres… Il sait faire la même chose que tous les modèles supérieurs. L’AVC-S660H d’entrée de gamme répondra aux attentes de 90 % des utilisateurs, si ce n’est plus. Alors que lui manque-t-il face à des produits 2, 3 ou 10 fois plus chers ?
Le nombre de canaux bien sûr, mais aussi leur puissance efficace et leur qualité de restitution. En haut de gamme, le traitement multicanaux sera plus fin, avec plus de cohésion entre les canaux, un effet de présence renforcé, ou encore des voix plus charnues. Et puis les écoutes musicales seront plus qualitatives, même en mode stéréo simple. Tout cela a un coût justifié. Pourtant, face à ces appareils premium, le Denon S660H n’a pas à rougir : l’entrée de gamme joue quasiment dans la cour des grands désormais.
2. Yamaha MusicCast RX-V4A
- 8K & 4K/120Hz sur toutes les prises HDMI
- Sensation d’ambiance englobante
- Écoutes musicales avec effets agréables
- Enceintes surround sans fil possibles
- Bluetooth bidirectionnel
- Qualité des matériaux basique
- Effets surround trop collés aux enceintes
- Aucune information Dolby ou DTS
Le Yamaha RX-V4A prouve que les amplificateurs home cinema en ont encore sous le capot. A un tarif qui reste accessible, auquel il faut ajouter celui des enceintes bien sûr, Yamaha prouve qu’il n’est pas nécessaire de casser la tirelire pour se faire plaisir. En configuration 5.1, les décodages et les différents modes, surtout le Neo:6, offrent un rendu très joueur et englobant. Ils démontrent que la virtualisation des barres de son a ses limites et que cinq enceintes sont plus à même de créer une véritable immersion. Lorsque l’on a la place évidemment. Cet appareil est un investissement sur le long terme grâce au Bluetooth bidirectionnel, à la lecture audio en réseau MusicCast et à l’ensemble de ses prises HDMI 2.1 compatibles 8K. Un investissement mesuré que vous ne regretterez pas.
3. Denon AVC-X3700H
- Connectique complète
- Lecture réseau HEOS, AirPlay 2 & Roon
- Facilité d’utilisation
- Immersivité totale
- Cohérence scène frontale/effets surround
- Une seule entrée HDMI 2.1
- Finition légère
Nous pouvons vous le confirmer : le Denon AVC-X3700H est l’amplificateur home cinema qui sait vraiment tout faire. Sa connectique est complète, avec comme seul bémol une seule entrée 8K qui pourra néanmoins suffire à bon nombre d’utilisateurs. Les fonctions de gestion du son couvrent tous les formats actuels courants. Le calibrage développe le sentiment d’immersion. Les effets se déplacent librement dans la pièce de façon réaliste. Bref, la qualité en multicanal répondra aux attentes de tous les passionnés, même les plus exigeants. Sa connectivité réseau lui permet de jouer le rôle de lecteur audio sans avoir besoin d’ajouter un autre appareil. Alors pourquoi chercher ailleurs si le 3700 fait déjà tout ? Vous pouvez éventuellement avoir besoin de plus de puissance ou envie de plus de canaux. Dans le cas contraire, l’AVC-X3700H est l’un des amplificateurs home cinema les plus universels et les plus efficaces qui soit actuellement.
Comment choisir le meilleur amplificateur home cinema ?
De combien d'enceintes a-t-on besoin avec un amplificateur home cinema ?
Un amplificateur home cinema est bien plus évolué qu'un amplificateur tel qu'on l'entend habituellement. L'amplificateur dit stéréo fonctionne de façon assez simple : d'un côté on branche des sources comme un lecteur CD ou une platine vinyle, de l'autre on raccorde deux enceintes. Différence de taille, l'amplificateur home cinema alimente forcément plus de deux enceintes, jusqu'à 16 pour les modèles les plus haut de gamme.
Il faut pouvoir les caser dans son salon ! Plus il y aura d'enceintes, plus le besoin d'une pièce dédiée s'imposera de lui-même. Mais de combien d'enceintes a-t-on vraiment besoin dans une pièce de vie normale ? Un home cinema classique, c'est 5 enceintes et un caisson de basses. Ces enceintes s'installent de la façon suivante : trois à l'avant (gauche, centre, droite) et deux sur les côtés (surround). Cette configuration permet déjà de reproduire le son cinéma à la maison. Si elles sont correctement installées et que le système est bien réglé, vous obtiendrez un home cinema performant.
Cinq enceintes, ce n'est pas un hasard. Cela correspond aux formats sonores multicanaux développés par Dolby et DTS. Les bandes son cinéma sont conçues pour distribuer du son sur toutes ces enceintes, avec des effets de déplacements entre elles. Le placement exact a aussi été édicté par Dolby et DTS pour que le résultat chez vous corresponde à l'intention du réalisateur.
Comme dans tout domaine, l'évolution technologique a amené son lot d'améliorations. Dans le cas du home cinema, les enceintes se sont multipliées. Se sont d'abord ajoutées les enceintes surround arrières (surround back) puis plus récemment les enceintes de plafond pour ajouter une troisième dimension et reproduire des effets au-dessus de la tête pour encore plus d'immersion. Là encore, cela nous vient des salles de cinéma, avec les formats Dolby Atmos et DTS:X adapté à la maison et disponibles sur les disques Blu-ray ou via les services de vidéo à la demande.
Si vous décidez de mettre en place un système 7.1 (enceintes arrières), 5.1.2 (2 enceintes de plafond), 5.1.4 (4 enceintes de plafond) ou 7.1.4 (enceintes arrières et 4 enceintes de plafond), assurez-vous d'avoir le volume de pièce nécessaire et d'installer correctement toutes les enceintes en suivant les règles. Si cela n'est pas possible, rappelez-vous qu'il vaut mieux un bon système 5.1 qu'un mauvais système 7.1.4 !
Quelle importance accorder aux puissances des amplificateurs home cinema ?
La puissance est souvent un critère de choix. On pense qu'un modèle avec 200 Watts par canal sera sûrement meilleur qu'un autre avec 75 Watts par canal. Ce qui est une fausse croyance. Ce qui importe, c'est l'adéquation entre la puissance de l'amplificateur et le rendement de l'enceinte. Plus celui-ci est bas, plus l'amplificateur devra être puissant, et vice-versa. A enceintes équivalentes, plus de puissance donnera plus de réserve au système, sans que l'on ait besoin de tirer sur l'amplificateur. C'est du confort, ce n'est nullement obligatoire.
Un amplificateur home cinema 7x165 Watts n'est donc pas qualitativement supérieur à un modèle 7x105 Watts. C'est un fait. De plus, il ne faut pas vraiment tenir compte des puissance annoncées qui sont surévaluées. En effet, cette puissance correspond dans la majorité des cas à un seul canal sur les sept fonctionnant seul. Lorsque l'on a besoin de puissance sur les sept canaux simultanément, celle-ci diminue fortement.
La raison est simple. Dans un amplificateur stéréo, l'alimentation a deux canaux à servir. Dans un amplificateur home cinema 7.1 par exemple, il n'y a pas trois alimentations mais toujours une seule pour sept canaux. On comprend tout de suite le goulot d'étranglement que cela peut entraîner. Ce n'est pas pour autant que le résultat est mauvais, rassurez-vous. Il faut simplement être conscient de cette limitation.
Si vous utilisez des enceintes d'un bon rendement, au-dessus de 92 dB, un amplificateur home cinema avec 50 ou 80 Watts réels sur tous les canaux simultanés suffira pour un usage domestique. Si les enceintes ont un faible rendement, autour de 85-86 dB par exemple, alors il faut passer sur un modèle plus puissant pour conserver une bonne réserve afin d'encaisser la dynamique des bandes son à grand spectacle.
Comment bien régler son installation home cinema ?
Comme nous l'avons vu, le premier point à respecter avant toute chose concerne le positionnement des enceintes respectant les règles. Si certaines enceintes ne peuvent pas être positionnées correctement, il est préférable de s'en passer. Une fois les enceintes installées, il faut leur appliquer un certain nombre de réglages. Ceux-ci vont dépendre de votre position d'écoute par rapport aux enceintes.
Aujourd'hui, tous les amplificateurs home cinema sont équipés d'un système de calibrage automatique. Un micro fourni avec l'ampli se raccorde à celui-ci afin d'effectuer des mesures. Le calibrage vous est proposé dès la phase d'installation initiale de l'appareil. Durant cette procédure, l'ampli envoie du son sur chaque enceinte pendant que le micro relève les résultats. Une fois cela fait, l'amplificateur connaît cotre installation et il applique des réglages tout seul : distance, niveau, coupure, égalisation, phase... Autant de choses à régler qui ne sont pas à la portée de la plupart des utilisateurs. Il est donc raisonnable de laisser l'amplificateur se calibrer tout seul pour un résultat souvent optimal.
Les experts vous diront que le résultat n'est pas vraiment optimal en réalité. Mais lorsque l'on est simplement un passionné et non pas un professionnel, sans les connaissances ni les outils nécessaires, est-il vraiment possible de faire mieux ? Ou ne vaut-il mieux pas utiliser son temps libre à profiter de sa nouvelle installation home cinema plutôt que de passer des heures à bricoler pour faire plus de mal que de bien au final ?
Les systèmes de calibrage audio sont différents d'un fabricant à un autre : MCACC chez Pioneer, Audyssey chez Denon, YPAO chez Yamaha... Chacun effectue son travail à sa sauce. Ces systèmes sont de plus en plus évolués lorsque l'on monte en gamme chez un même fabricant. Au lieu d'une unique mesure par le micro sur un amplificateur d'entrée de gamme, le modèle premium va effectuer neuf relevés différents par exemple. Les résultats ne seront donc jamais identiques. Car de ce calibrage découle également la signature sonore d'une marque.
Sans devenir un expert du domaine, les amplificateurs vous laissent tout de même prendre la main sur les réglages effectués. Au minimum, nous vous conseillons de vérifier les paramètres de base. Vous pouvez tout d'abord vérifier que les distances relevées sont correctes, avec un simple mètre à ruban. Ensuite, est-ce que les fréquences de coupures sont bonnes ? L'amplificateur aura décidé si vos enceintes sont « petites » (satellite, bibliothèques) ou « larges » (de grandes colonnes). Des fois le résultat est faux, il est nécessaire de le corriger. Enfin, restent les niveaux relatifs de chaque enceinte. Dans les menus, vous pouvez lancer une procédure qui fait tourner un son sur chaque enceinte, l'une après l'autre. Faites-le et vérifier à l'oreille qu'il ne semble pas y avoir une enceinte beaucoup plus forte ou beaucoup plus faible que les autres. Une fois que vous aurez vérifié et validé ces trois critères, votre système est prêt à l'emploi. Si vous souhaitez aller plus loin, il faudra vous équiper au minimum d'un micro à relier au PC et d'un logiciel de mesure pour pouvoir intervenir sur les réglages d'égalisation et de phase appliqués par l'amplificateur. Bien entendu, ne vous lancez que si vous savez ce que vous faites.