Le premier d'entre eux est le fax: tous les foyers ou presque en ont un, et s'en servent fréquemment, qui pour passer des commandes, qui pour envoyer un dessin aux grands parents, pour envoyer un message manuscrit à des amis ou que sais-je encore. Les entreprises aussi emploient encore très souvent les fax et, en tant que journaliste, il est très fréquent que les sociétés ou institutions me demandent d'envoyer par télécopie les demandes d'interview ou bien envoient également par fax leurs communiqués de presse. Si bien que dans les commerces d'électronique, le rayon des fax est généralement bien rempli, que ce soient des modèles Sharp, Panasonic ou Pioneer.
Dans un registre voisin, on trouve toujours en quantité au Japon des calculatrices: les vendeurs en utilisent systématiquement, de même que nombre de salariés: tous considèrent que c'est plus pratique que la fonction calculette d'un smartphone ou d'une tablette: pas d'appli à lancer, pas besoin de recharger, touches réelles qui permettent la frappe à l'aveugle à toute vitesse, etc. Donc, le rayon des calculatrices est lui aussi bien plein: les marques sont essentiellement Sharp, Casio, Canon.
Ce sont les mêmes aussi qui fabriquent des encyclopédies électroniques: là encore, on peut s'en passer en ayant un dictionnaire ou plusieurs dans son smartphone, mais pour nombre de Japonais, rien ne vaut l'encyclopédie dédiée, à clavier et/ou écran tactile, qui donne rapidement le renseignement voulu, à commencer par le sens ou l'écriture des kanji (idéogrammes). C'est Casio qui domine, mais Sharp, le spécialiste des écrans LCD tactiles se distingue avec des modèles haut de gamme en couleur.
Toujours au rayon bureautique on trouve, encore chez Sharp, un bloc-note électronique: cela ressemble à une liseuse, avec un écran monochrome, mais la fonction première est d'enregistrer des mémos écrits à la main avec un stylet. Ce peut être pratique pour un journaliste, mais là encore en acceptant de transporter un objet de plus, qui n'ait grosso modo qu'une fonction. Ce handicap n'a pas empêché la société King Jim de vendre des dizaines de milliers de son Pomera, un bloc-note à clavier pliant cette fois. Il en existe désormais une version un peu plus grande, améliorée, avec transmission par Bluetooth.
Le même King Jim, fabricant d'accessoires de papeterie et bureautique, a aussi créé un intéressant enregistreur de cartes de visites: il prend une photo de la carte que l'on pose dessus et la conserve dans sa base de données, ce qui permet de transporter aisément des milliers de cartes dans un petit boîtier plus petit qu'un smartphone. L'engin est doté d'un logiciel de reconnaissance de caractères, ce qui autorise le partage des données avec d'autres applications sur ordinateur. A plus de 200 euros, c'est un peu cher quand même, mais compte tenu du nombre de cartes de visite qu'échangent les Japonais, cela a quand même son utilité a priori, surtout pour les classer !
Le classement est justement une des obsessions des Nippons, sutout en fin d'année et avant d'entamer la suivante: il faut alors faire "le grand ménage" et tout mettre en ordre. D'où une certaine manie de l'étiquetage: pour ce faire, se vendent des dizaines de modèles de machines à ruban adhésif d'étiquetage, de toutes les formes et toutes les couleurs.
Il existe aussi des équivalents semi-électroniques d'ardoises noires ou de post-it, à poser dans une pièce commune d'une famille pour se laisser des messages, et toutes sortes d'autres appareils plus ou moins gadgets comme l'appareil Pomrie de Casio servant à fabriquer des tampons personnels à partir d'une photo ou autres données numériques.
King Jim, encore lui, a aussi imaginé une toute petite imprimante pour smartphone qui imprime ce qui est affiché à l'écran (scroll compris).
Sur ces considérations hautement technologiques, bonne année à tous.