Il y a une semaine, la filiale Sony Mobile Communications a en effet détaillé des prestations avec ces engins semi-autonomes, en collaboration avec la firme ZMP. Les deux ont constitué une coentreprise appelée AeroSense qui proposera à compter de 2016 un service de photos par des drones spécifiques (deux modèles différents) équipés de caméras avec un capteur Cmos et d'autres senseurs Sony. Les drones effectueront des trajets préprogrammés et des prises de vues à des moments prédéfinis, une opération qui peut être répétée à fréquence régulière (quotidienne, hébdo), par exemple pour observer l'évolution de plantations ou effectuer une surveillance particulière d'un lieu.
Après le vol, la technologie sans fil de proximité à haut débit TransferJet de Sony est utilisée pour copier les données de la caméra vers un PC puis vers un serveur en ligne. AeroSense propose ainsi un stockage déporté et un système de gestion des images.
Sont considérés comme de gros clients potentiels les exploitants agricoles (pour la surveillance des cultures), les entreprises de construction (pour du repérage d'emplacements et le suivi de chantiers), ou encore le secteur de la distribution.
Le "business des drones" est en train de naître au Japon comme dans d'autres pays et Sony, qui cherche des relais de croissance pour combler le manque à gagner dans le domaine mature et ultra-concurrentiel des produits audiovisuels grand public, y tente sa chance comme dans d'autres secteurs.
Sony a aussi annoncé en début de mois un système de lampes à diodes électroluminescentes ayant la particularité d'accelérer la pousse du gazon pour les stades. Le groupe espère que sa technologie sera employée l'année prochaine.
Dans le domaine médical, non seulement Sony fournit depuis belle lurette des écrans très haute-définition pour les hôpitaux, mais le fleuron de l'électronique grand public s'est aussi associé au numéro un mondial des endoscopes, son compatriote Olympus, pour développer des nouveaux modèles 4K.
Sony commercialise aussi depuis 2012 un appareil d'analyse de cellules humaines exploitant entre autres les technologies utilisées dans les enregistreurs et lecteurs de disques optiques au format Blu-ray.
Cet équipement peut être utile dans les recherches sur le cancer et autres maladies affectant les cellules, ainsi que dans le domaine où les Japonais font preuve de grandes compétences, celui de la recherche cellulaire, notamment sur l'utilisation des cellules souches embryonnaires ou pluripotentes induites (iPS, qui ont valu le prix Nobel de médecine au chercheur nippon Shinya Yamanaka). Concrètement, l'appareil permet de rapidement compter les cellules d'un prélèvement, de mesurer leurs dimensions, de les différencier par catégories, d'en préciser la surface et la constitution interne, le tout en faisant défiler lesdites cellules à grande vitesse sous un faisceau laser. C'est la lumière réémise au contact des cellules qui permet de les caractériser.
Sony fait preuve d'une volonté d'élargir ses activités au domaine de la médecine, pressentant la possibilité d'exploiter à des fins de recherche, de diagnostic ou de traitement des technologies initialement développées pour le divertissement.
En 2010, le groupe avait fait l'acquisition de la société américaine de cytométrie iCyt, ce qui lui avait permis de mettre un pied dans cette activité pointue. Sony songe aussi à proposer au corps médical des techniques de capture et analyse d'images au départ conçues pour ses caméras, appareils photo, téléviseurs ou ordinateurs.
Le patron de l'entreprise, Kazuo Hirai, ambitionne ainsi de faire de cette activité un des piliers du groupe. Il est aussi très enclin à écouter les idées de jeunes chercheurs du groupe et le prouve en offrant aux plus méritants la possibilité de donner corps à des produits qu'ils ont imaginés comme ces montres et autres créations (prototypes) inédits.