La raison de cette situation peu enviable pour l'entreprise a été trouvée sur Twitter : un compte, identifié comme étant celui de Conrad Block, analyste chez Muddy Waters Research, alertait sur l'ouverture d'une enquête du Department of Justice américain pour fraude chez Audience.
Problème : non seulement l'information est fausse, mais elle émane d'un faux compte Twitter qui ne possédait à cet instant que 11 followers. Si certains observateurs ont rapidement remarqué la supercherie - le vrai compte Twitter de Muddy Waters compte plus de 7 500 abonnés - et si le véritable cabinet a rapidement communiqué à ce sujet, le mal était fait pour l'entreprise.
Le NASDAQ a rapidement réagit en bloquant le titre quelques minutes, pour permettre au marché de se reprendre : une fois le canular découvert et l'information passée, l'action d'Audience est repartie à la hausse, affichant 12,38 dollars à la fermeture de la bourse de New-York mardi.
Une histoire rocambolesque qui montre qu'une supercherie savamment calculée peut rapidement faire des dégats, y compris lorsqu'elle vient d'un compte Twitter avec une dizaine d'abonnés. Audience Inc., qui doit présenter ses résultats trimestriels jeudi, n'a pas fait de commentaire.