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Après de nombreuses révélations du Wall Street Journal sur l'impact du réseau social appartenant à Facebook, Instagram, la firme de Mark Zuckerberg tente de riposter par une réponse point par point aux affirmations du journal américain.

Des arguments n'apportant pas de nouvelles données concrètes de la part du réseau social, qui est ainsi accusé d'avoir connaissance de l'impact d'Instagram sur les plus jeunes, notamment les jeunes filles, sans concrètement chercher à y remédier. Antigone Davis, responsable monde de la sécurité de Facebook, doit prochainement comparaître devant le sous-comité en charge du commerce au Sénat américain.

Facebook serait au courant de l'impact d'Instagram sur les plus jeunes

Durant le mois de septembre 2021, le très sérieux Wall Street Journal a publié une série d'articles sur la compagnie Facebook, et notamment sur le réseau social Instagram. Deux semaines plus tard, l'impact de ces investigations, permises par une série de fuites de données selon le journal américain, ne cesse de croître.

En effet, Facebook est notamment pointé du doigt pour avoir connaissance de l'impact d'Instagram sur les plus jeunes, particulièrement de sexe féminin, sans pour autant œuvrer à des améliorations concrètes permettant d'y remédier concrètement.

Par l'intermédiaire de Pratiti Raychoudhury, Vice-présidente de Facebook déléguée à la recherche, le réseau social a tenté de répondre aux allégations du WSJ par un billet sur son blog. Arguant que nombre de chiffres utilisés par le WSJ proviennent d'une étude n'impliquant qu'une quarantaine d'utilisateurs, celle-ci affirme que les données divulguées sont mal interprétées. Si certains chiffres peuvent illustrer un impact positif d'Instagram chez les jeunes filles comme les jeunes garçons, la dégradation de l'image du corps, par exemple, (32 % d'impact négatif d'Instagram contre 22 % de positif) chez les jeunes filles serait donc bien connue de Facebook.

Antigone Davis appelée à comparaître devant la sous-commission sénatoriale déléguée au commerce.

Facebook, qui comptait mettre en place un « Instagram pour enfant », pourrait bien devoir revoir sa copie. Rejetée par une majorité de sénateurs démocrates, l'idée d'un tel réseau social, conjointement avec les révélations du Wall Street Journal, doit conduire Antigone Davis à répondre devant la sous-commission sénatoriale américaine du commerce.

Marsha Blackburn, Sénatrice du Tennessee et Richard Blumenthal, Sénateur du Connecticut, ont annoncé mardi dernier avoir lancé une investigation en ce sens et prochainement auditionner Antigone Davis, sans donner encore de date.

L'impact d'Instagram sur la perception qu'ont les utilisateurs d'eux-mêmes et les réactions négatives que des publications peuvent susciter sont régulièrement pointés du doigt, y compris par des célébrités. L'auteure-compositrice-interprète américaine Billie Eilish estime avoir perdu près de 100 000 abonnés sur Instagram après son changement de look, médiatisé notamment grâce à la une du journal Vogue en mai dernier.