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Facebook, en pleine tourmente après une enquête du Wall Street Journal ayant conduit à la publication de plusieurs articles à propos de la politique du réseau social envers la protection des plus jeunes, continue d'essayer de se défendre tant bien que mal.

Deux slides provenant de présentations internes ont ainsi été rendues publiques. Le problème, c'est que si leur contenu principal expose des résultats de sondage de jeunes utilisateurs d'Instagram aux États-Unis et au Royaume-Uni, les annotations ajoutées aux slides en question ne devraient pas spécialement arranger les affaires de Facebook.

Facebook poursuit sa défense maladroite

Le groupe Facebook, à qui appartient le réseau social Instagram, essaie maintenant depuis la mi-septembre de se justifier, sans vraiment parvenir à trouver la formule adéquate. Ciblé par une série d'articles du Wall Street Journal reposant sur des documents internes ayant fuité de la firme de Mark Zuckerberg, Facebook fait l'objet de nombreuses attaques, notamment sur les conséquences de l'utilisation d'Instagram auprès de jeunes utilisateurs vivant aux États-Unis et au Royaume-Uni. Et les différentes slides rendues publiques permettent de constater que la firme a bien conscience de l'impact négatif d'Instagram sur une partie de ses utilisateurs les plus jeunes, notamment les jeunes filles.

Or, dans ses tentatives de riposte à l'investigation du WSJ, Facebook, par le biais de son blog, tente de répondre point par point aux faits pointés du doigt par le média américain. Si plusieurs billets et posts ont déjà été publiés, Facebook a proposé deux nouveaux slides provenant de ses présentations internes révélées par le WSJ pour apporter davantage de transparence à l'élaboration de sa politique, comme à sa conception des résultats du sondage en question.

On y découvre ainsi, dans la slide intitulée « The Perfect image, feeling attractive, and having enough money are the most likely to have started on Instagram », que l'image de perfection, le sentiment de se sentir attirant et le fait d'avoir assez d'argent constituent des préoccupations non négligeables pour les sondés. 39 % des jeunes Américains et 51 % des jeunes Britanniques interrogés pensent qu'ils doivent créer une image parfaite d'eux-mêmes sur Instagram (!).

Des annotations douteuses

40 % des jeunes Américains et 42 % des jeunes Britanniques pensent qu'ils n'ont pas assez d'argent, tandis que respectivement 41 % et 43 % d'entre eux ne se trouvent pas séduisants. Or, plutôt que d'alerter Facebook, ces signaux sont complétés par des annotations pour le moins déconcertantes. Sur la slide en question, il est ajouté que les résultats du sondage « ne doivent pas être utilisés comme des estimations de l'expérience moyenne des utilisateurs adolescents » sur Instagram.

Une réflexion dépourvue de logique. De même, on trouve une autre annotation revenant sur plusieurs slides, notamment celle sur laquelle il est annoncé qu'une jeune fille sur cinq se sent plus mal dans sa peau depuis qu'elle utilise Instagram : « Cette recherche n'était pas destinée à (et ne doit pas) évaluer les liens de causalité entre Instagram et la santé ou le bien-être ».

Ce n'est pas avec de telles publications que Facebook va rassurer ou convaincre. L'appel des 44 généraux procureurs d'État américains à Mark Zuckerberg pour que le développement d'Instagram Kids cesse en est une illustration concrète.

Sources : Engadget, Facebook