Alors que les bots peuvent être d'une aide précieuse pour les webmasters, une récente étude montre les « bad bots » sont endémiques sur la toile.
Ils peuvent voler des données, publier de faux contenus ou encore fausser les métriques liées à la publicité ou au nombre de visiteurs sur un site : les bots malveillants peuvent causer de sacrés ravages sur le trafic. Alors que les bots représentent environ 37,9 % du trafic web selon ZDNet, les bad bots représenteraient quant à eux 20,4 % du trafic. S'il est possible de s'en protéger, une récente étude montre que ces bots deviennent de plus en plus coriaces, et seraient friands de certains secteurs en particulier.
Banques, billetterie, secteur éducatif : les premières victimes
La récente étude de Distil Network baptisée Bad Bot Report 2019: The Bot Arms Race Continues a de quoi inquiéter certains domaines d'activités. Et pour cause, des domaines d'activités bien précis seraient tout particulièrement visées par le fléau des bats bots, aux premiers rangs desquels les banques (42,2 % de leur trafic), les billetteries (39,3 %), l'enseignement (37,9 %) ou encore, de façon plus inquiétante, les sites gouvernementaux (29,9 %).Ces bad bots proviendraient principalement des États-Unis, qui en concentrent 53,4 % à eux seuls, suivis par les Pays-Bas et la Chine. Mais tous les bots ne se valent pas.
73,6 % de bad bots « avancés » et de plus en plus sophistiqués
Le rapport de Distil Network différencie tout de même les bots malveillants « simples » des bots « avancés ». Les premiers représentent seulement 26,4 % des bad bots, dont 52,3 % peuvent être classés comme « modérément sophistiqués » : ils peuvent par exemple « utiliser des logiciels de navigateurs sans tête ainsi que JavaScript pour mener des activités illicites ».Mais la plus grande menace réside dans les bad bots « avancés » qui représentent 73,6 % des bots malveillants et qui sont capables de « générer des adresses IP aléatoires, de changer leur identité numérique ou encore d'imiter le comportement d'un internaute humain ».
Pour Tiffany Olson Kleemann, Directrice de Distil Networks, bad bots et régulateurs jouent « incessamment au jeu du chat et de la souris ». Mais ce jeu doit cesser et doit être traité avec gravité « dès aujourd'hui » à mesure que des activités critiques sont menées sur Internet, comme le vote en ligne, et que les bots deviennent de plus en plus sophistiqués.