Des nano-bots pour mieux diagnostiquer et combattre le cancer

Cyril Garrech-Casanova
Publié le 17 mars 2019 à 12h00
Microscope
Un groupe de chercheurs de l'Université de Toronto a mis au point un système de nano-bots si précis et si efficace qu'il pourra diagnostiquer et traiter de nombreuses maladies mortelles, dont le cancer

Un système robotique lilliputien pour combattre les plus grandes maladies, c'est le projet pharamineux qu'ont mis sur pied le professeur Yu Sun et son équipe d'ingénieurs. En s'attachant à améliorer les « pincettes optiques » récompensés d'un Prix Nobel de Physique en 2018, l'équipe de recherche de Yu Sun a mis au point un système de nano-bots capable d'investir et d'explorer les cellules humaines avec une étonnante précision.

Une « perle » en nano-bot dirigeable en temps-réel

Le système de nano-bots est d'une petitesse unique. Le système mis au point par les chercheurs de l'Université de Toronto s'inspire des « pincettes optiques » sondant les cellules à l'aide de lasers, qui ont valu un Prix Nobel à Arthur Ashkin. Mais ces pincettes ne sont « pas assez puissantes pour les manipulations mécaniques et les mesures » que l'équipe voulait mettre en œuvre. Grâce à des pincettes améliorées, les chercheurs peuvent placer une « perle » nano-bot 100 fois plus fine qu'un cheveu dans une cellule cancéreuse posée sur la lamelle du microscope. Une fois dedans, l'équipe peut « contrôler la position de la perle en temps réel » dans les cellules.

Détecter, prévenir voire détruire les cellules cancéreuses

La prouesse de ce nouveau système de nano-bots est de pouvoir étudier le cœur des cellules sans avoir à endommager les membranes cellulaires ou le cytosquelette. Il était en effet nécessaire jusqu'ici d'effectuer une extraction du cœur des cellules de leur enveloppe. Cette nouvelle méthode permet, par son acuité, d'analyser si finement les noyaux cellulaires qu'elle pourra détecter, prévenir voire « détruire » les tumeurs, même les plus « résistantes aux chimiothérapies, radiothérapies et immunothérapies » conclut Yu Sun.
Cyril Garrech-Casanova
Par Cyril Garrech-Casanova

Rédacteur couteau-suisse depuis des années, j'aime avant tout écrire sur des sujets qui me passionnent et qui changent profondément le monde : sciences et nouvelles technologies, énergie, business, innovations et autres gadgets en tous genres, rien ne m'arrête ! Avec tout de même un petit penchant pour les sujets business et environnement. Je suis aussi un éternel fan de sushis, de raclette et de Final Fantasy.

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Commentaires (2)
titwill

J’espère qu’ils aboutiront à un traitement efficace.

Une réflexion toutefois. Et si on arrêtait de nous vendre de la nourriture toujours plus arrosée de produits chimiques, ou des plats préparés remplis d’additifs de toutes sortes ?
Bref, si on revenait à un temps où on avalait des aliments naturels …

On aurait, peut-être, moins/pas besoin d’avaler des nano-robots pour nous soigner des cancers induits par l’avalement des produits chimiques ? non ? …

Blues_Blanche

" Il était en effet nécessaire jusqu’ici d’effectuer une extraction du cœur des cellules de leur enveloppe."
Cette phrase m’a bien fait rire. On dirait une tirade pseudoscientifique de Star Trek, mais n’a aucun sens.
Le lien entre aliments et cancer n’est pas simple (mais bien réel). Une exposition occasionnelle n’est pas dangereuse pour beaucoup de produits. C’est l’exposition répétée qui est source de carcinogénèse. Idem pour le tabac, l’alcool, l’amiante et produits chimiques (pour l’exemple).

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