Les pirates utiliseraient différents stratagèmes pour perturber l'élection présidentielle ukrainienne qui doit se tenir le 31 mars 2019.
De nombreux hackers redoubleraient d'efforts pour empêcher la bonne tenue de la prochaine élection présidentielle ukrainienne en se livrant à de multiples cyberattaques sur les serveurs électoraux et les appareils du personnel en charge du processus électoral, a indiqué vendredi Serhiy Demedyuk, le patron de la cyberpolice locale.
Le dark web, terrain de chasse privilégié
Demedyuk a indiqué à Reuters que les pirates opèrent de différentes manières pour récupérer des mots de passe et autres informations personnelles. Des invitations à des achats, des cartes de vœux infectées par un virus, des offres de mises à jour de logiciels sont quelques-unes des manières dont les assaillants peuvent agir pour perturber le prochain scrutin.Les pirates auraient aussi procédé à l'achat de données personnelles des responsables des élections, en utilisant des cryptomonnaies via le dark web. « Il y a des attaques constantes », déclare Demedyuk. « Elles vont du simple logiciel aux applications utilisées par l'un ou l'autre des employés ».
Kiev accuse Moscou, qui nie en bloc
Depuis 2014, l'Ukraine est régulièrement frappée par des cyberattaques d'envergure dans des secteurs souvent stratégiques comme l'énergie, les transports et le système bancaire. Kiev accuse la Russie d'avoir organisé ces différentes cyberattaques, ce que Moscou nie fermement. L'unes des attaques majeures, « NotPetya », avait touché des milliers d'ordinateurs en Ukraine mais aussi dans le reste du monde.En novembre 2018, le président ukrainien, Petro Porochenko, avait placé le pays sous le régime de la loi martiale après la capture de plusieurs de ses navires par la Russie, dans le détroit de Kertch. Porochenko aurait indiqué que l'ingérence russe dans le processus électoral ukrainien serait « bien avancée ». À deux mois d'une élection capitale, l'Ukraine est plus que jamais sur ses gardes.