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Le bras de fer entre Facebook et l'Australie s'étend bien au-delà des médias. Plus de 250 organismes culturels à travers le pays ont fait savoir à la plateforme que leurs pages avaient été entièrement vidées de tout leur contenu.

À la suite du projet de loi demandant la rémunération des éditeurs de presse, Facebook a supprimé les publications de nombreux médias australiens. Ceux-ci ne peuvent plus, à l'heure actuelle, publier de contenus sur la plateforme.

Les « dégâts collatéraux » de la guerre entre Facebook et l'Australie

Pris dans les filets de la grande « épuration » de Facebook en Australie, selon The Guardian, plus de 250 organisations culturelles et artistiques australiennes sont, depuis le début de la semaine, interdites de partager du contenu sur Facebook. Certains contenus ont été supprimés, d'autres ne peuvent pas publier sur la plateforme.

Ces organismes expliquent ne pas faire partie de la catégorie des
« éditeurs de presse » et ne pas comprendre cette interdiction soudaine. La page du Fremantle Arts Center, qui réunit environ 10 000 visites par jour habituellement, a par exemple complètement disparu de la plateforme pendant 24 heures en milieu de semaine. D'autres, qui sont complètement éloignées de la définition d'éditeur de presse, à l'image du l'Australian Bandenburg Orchestra, du Banga Dance Theatre ou de l'Art Gallery of Ballarat, ne sont toujours pas réapparus en ligne.

Le bras de fer entre Facebook et l'Australie touche aussi des services de secours, nous apprend l'AFP. Certaines pages servant à prévenir la population en cas de feux de brousse ou de catastrophes naturelles ont également subi des interruptions. La page du service météorologique gouvernemental « a été touchée par les soudaines restrictions de contenus par Facebook » a ainsi tweeté la ministre de l’Environnement, Sussan Ley, le 17 février.

Le projet de loi demandant la rémunération des éditeurs de presse

L'origine de ces problèmes est une opposition frontale entre le réseau social et le gouvernement australien concernant un projet de loi visant à
faire payer les GAFAM pour la reprise d'articles de presse.

Ce « code de conduite contraignant » vise à aider le secteur de la presse, alors que les géants de la tech, en particulier Facebook et Google, bénéficient de la quasi-intégralité des revenus publicitaires générés par ces articles.

Source : The Guardian