Mark Zuckerberg

Facebook devra faire face à un recours collectif organisé aux États-Unis et risque une amende de 15 milliards de dollars.

Déjà sous le coup d'une enquête pour abus de position dominante, Facebook n'a pas réussi à évincer une affaire datant de 2010 pour le pistage des internautes sans leur consentement.

Des collectes illégales de données

La Cour Suprême des États-Unis a autorisé l'ouverture d'une class action qui pourrait coûter 15 milliards de dollars à Facebook. Entre 2010 et septembre 2011, le géant communautaire se permettait de suivre les internautes se rendant sur un site disposant du bouton « J'aime ».

La firme de Mark Zuckerberg collectait ainsi l'historique de navigation des utilisateurs via les cookies pour revendre ces données à des annonceurs. Illégale, cette pratique violait la loi fédérale du Wiretap Act.

La plainte, déposée par quatre utilisateurs, a initialement été rejetée en 2017. Cependant, la Cour d'Appel de San Francisco a décidé que la société a pu amasser un nombre important de données sur une longue période sans jamais donner aux internautes les outils permettant de stopper cette collecte.

Facebook n'a mis fin à ce pistage qu'après qu'un chercheur a publiquement exposé les faits.

Des arguments tordus chez Facebook

De son côté, Facebook affirme protéger la vie privée de ses utilisateurs et l'entreprise estime qu'elle ne devrait pas être assujettie à des charges, ni ne viole cette loi puisqu'il s'agit d'une communication entre deux machines.

Selon le Wiretap Act, l'enregistrement ou la collecte de données ne sont pas illégaux si ceux-ci sont effectués par l'un des correspondants explicites de la communication. Or, Facebook estime avoir été l'un de ces correspondants par le biais de son plugin « J'aime ».

Le consentement des utilisateurs est, semble-t-il, une notion superflue chez Facebook. Durant des années, la société a suivi les utilisateurs d'iOS via l'IDFA, l'identifiant unique des iPhone. Puisqu'elle sait très bien qu'elle n'obtiendra pas l'accord explicite de ses utilisateurs, l'entreprise a vivement critiqué la mise en place de nouveaux outils de sécurité au sein de la prochaine version d'iOS.

Source : Reuters