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Le réseau social souhaite rajeunir son audience et capter les plus jeunes dans son écosystème de services.

Facebook est un vieux réseau, et désormais un réseau de vieux. La plateforme de Mark Zuckerberg ne séduit plus les enfants et les ados, qui lui préfèrent aujourd'hui TikTok ou encore Snapchat pour communiquer avec leurs amis.

Rajeunir Facebook : une priorité pour Mark Zuckerberg

Le fondateur de Facebook, désormais Meta, a d'ailleurs indiqué lors de la présentation de ses résultats trimestriels que reconquérir la jeunesse et la faire venir sur son produit phare était l'une des priorités du groupe. En effet, l'usage du réseau par les adolescents a baissé de 13 % depuis 2019 et devrait chuter à nouveau de 45 % dans les deux prochaines années.

Aujourd'hui, Facebook ne peut compter que sur Instagram, ainsi que sur Messenger Kids, une version adaptée aux moins de 13 ans de la célèbre messagerie instantanée, mais qui n'est disponible que dans quelques pays dont les États-Unis.

Un mémo interne prend acte de ce problème et indique dans le même temps que l'entreprise cherche à développer plusieurs projets ciblant les enfants de 6 à 16 ans, mais aussi à « redéfinir les produits existants pour tenir compte des besoins en matière de développement cognitif et social que présentent les différents stades de maturité ».

Malgré les problèmes, la croissance de Facebook passe avant tout

Le groupe a bien essayé de développer Instagram Kids, une version plus adaptée aux jeunes utilisateurs de son application phot. Cependant, la fuite d'études prouvant les effets néfastes sur la santé mentale de certains adolescents a poussé Meta à mettre le frein sur ce projet.

L'entreprise doit également faire face à d'anciens problèmes de sécurité survenus sur Messenger Kids. En effet, des utilisateurs non autorisés par les parents ont réussi à se joindre à des discussions fermées et normalement restreintes aux seuls enfants.

Pour compléter ce bien sombre tableau, des études internes menées par Facebook montrent que le harcèlement sur Instagram concerne 7 % des utilisateurs et que pour 40% d'entre eux, il se déroulait dans la messagerie privée du service. Des versions pour jeunes de ces applications n'auraient donc presque aucun impact positif.

Mark Zuckerberg est pourtant bien déterminé à mettre ses projets sur pied afin de capter presque au berceau un public et lui faire goûter à son écosystème. Si la réglementation américaine ne permet pas de vendre les données personnelles des jeunes de moins de 13 ans à des tiers, rien ne l'empêche pour l'heure de leur proposer de la publicité ciblée et d'affiner leurs profils commerciaux en attendant qu'ils deviennent adultes.

Source : Ars Technica