Après l'introduction de chatbots sur son service de messagerie, Facebook entend optimiser son dispositif analysant les publications sur la timeline de chacun. La technologie, baptisée DeepText, sera en mesure de passer au crible des milliers de messages par seconde, et ce, dans une vingtaine de langues différentes. Selon Facebook, la compréhension du texte par les algorithmes serait proche de celle que pourrait avoir un humain.
Ainsi, les informations du profil, les contacts ou encore le contexte permettront de discerner plus précisément la signification d'un terme ambigu.
Pour Facebook, l'enjeu est critique puisque le système sera capable de transmettre des suggestions plus pertinentes, tant pour drainer du trafic vers les pages que pour la publicité. A l'heure actuelle, le réseau enregistrerait 400 000 nouvelles publications et 125 000 commentaires chaque minute.
DeepText sera tout d'abord implémenté au sein de Messenger afin d'analyser les échanges et par exemple proposer un service en rapport avec ces derniers. Côté vie privée, le message est clair : les communications ne seront pas privées... à moins d'activer le dispositif de chiffrement que la société serait en train de développer.
En ce qui concerne le côté légal de cette pratique de scan, on imagine que la Cnil enquêtera sur le sujet. D'un autre côté, ces algorithmes seront logiquement en mesure de repérer puis de bloquer les photos inappropriées ou les discours haineux. A l'instar de la loi sur le renseignement, l'exception permettrait alors de faire passer une règle...