© Alexandra Popova / Shutterstock.com
© Alexandra Popova / Shutterstock.com

Au deuxième trimestre, le réseau social Facebook affirme avoir supprimé 22,5 millions de publications au nom de sa politique sur les discours de haine.

Le chiffre est en nette hausse. Il a plus que doublé par rapport aux trois premiers mois de l'année. Il y a deux ans, Facebook affirmait avoir supprimé seulement 2,5 millions de publications de ce type. Mais au lendemain de l'affaire Floyd, cette hausse s'explique.

95 % des publications concernées sont retirées automatiquement

Facebook affirme que 95 % des publications enfreignant ses règles sur les discours de haine sont désormais découvertes et éliminées par son logiciel, et ce, avant qu'un utilisateur n'ait le temps de les signaler.

Les données fournies par le réseau social dans un rapport publié mardi montrent également qu'au cours du second trimestre, la plateforme a également supprimé 1,5 milliard de faux comptes portant sur ces discours de haine et sur le terrorisme.

Les auteurs du rapport rappellent que l'automatisation est désormais essentielle à l'application de son règlement, l'entreprise comptant désormais plus de trois milliards de personnes dans le monde utilisant au moins l'un de ses produits.

Après #BlackLivesMatter, Facebook continue de se justifier

Comment expliquer ces chiffres ? S'il témoigne d'une tendance en hausse, ce type de rapports publiés chaque trimestre par Facebook vise d'abord à rassurer, soulignant à chaque fois la quantité de contenus nocifs supprimée par le réseau social. Le vice-président Guy Rosen a déclaré que cette augmentation était en partie due aux améliorations apportées à ses systèmes automatisés. Ces dernières ont notamment porté sur les discours exprimés dans d'autres langues que l'anglais (comme l'espagnol ou l'arabe).

Parallèlement, Facebook déclare avoir supprimé 7 millions de publications visant à la désinformation autour du coronavirus, vectrice de racisme.

Ces rapports trimestriels sont encore plus importants pour Facebook à la suite de l'affaire Floyd et au hashtag #BlackLivesMatter. En juin et en juillet, des groupes de défense des droits civiques ont estimé que Facebook n'en faisait pas suffisamment en matière de discours de haine. Ils ont alors appelé au boycott publicitaire du réseau social, entraînant le retrait de grandes marques, comme Coca-Cola ou Unilever.

En réponse, la société met donc son règlement à jour régulièrement et met ses rapports en avant. Elle vient à nouveau de modifier ses règles de publication, y ajoutant l'interdiction de stéréotypes concernant les visages noirs. Elle interdit aussi les déclarations et les images suggérant que le peuple juif contrôle le monde et les grandes institutions.