Les semaines se suivent et se ressemblent à peu de chose près pour Street View : le service de Google récolte encore une fois les fruits de sa collecte inopinée de données personnelles qui ont contribué à ternir sa réputation il y a quelques mois. Une affaire qui semble permettre à de nombreux pays de régler leurs comptes avec un service souvent jugé intrusif : c'est cette fois-ci le cas de l'Italie qui vient de prendre des mesures à l'encontre du service, sans toutefois l'interdire.
L'autorité de régulation de la vie privée du pays - l'équivalent, en Italie, de notre CNIL - a ainsi décrété que Street View pouvait reprendre du service sur le territoire, à plusieurs conditions. Outre le fait que les Google Cars devront être suffisamment identifiables, la firme de Moutain View devra également annoncer le trajet des voitures 3 jours avant leur passage sur le site du service, et le communiquer aux principaux médias des localités concernées.
« Il y a eu un signal d'alarme fort tiré par de nombreux pays européens hostiles vis-à-vis des photos prises par Google » a commenté Francesco Pizzetti, le président de l'autorité de régulation italienne. « Nous avons reçu des protestations, certaines venaient même des administrations locales. »
Cette décision intervient quelques jours après de nouvelles révélations faites par Google : vendredi, le géant du Web a en effet avoué que les voitures avaient récupéré des données personnelles autres que celles portant sur les réseaux WiFi, après les conclusions des autorités canadiennes qui évoquaient des « courriels entiers » aspirés par les Google Cars.