Google a mis à jour hier son « rapport de transparence » visant à présenter les requêtes gouvernementales en matière de demande de suppression de contenu ou de renseignement sur les utilisateurs. Le bilan dressé fait part d'une hausse générale des demandes de suppression de résultats.
En avril 2010, Google lançait une carte des requêtes gouvernementales : « Nous croyons qu'une plus grande transparence permettra de réduire la censure » expliquait à l'époque David Drummond, chef des affaires juridiques de la firme. Un peu plus d'un an après, l'idéalisme de l'entreprise se vérifie difficilement, les chiffres ayant globalement augmenté.
La France dans le top 5 des demandeurs d'infos utilisateurs
Le nouveau bilan publié le 27 juin par Google donne des informations concernant les requêtes effectuées entre juillet et décembre 2010, et compare les chiffres avec ceux relevés entre juillet et décembre 2009. Pour la grande majorité des pays listés, le pourcentage de requête a explosé. Le top 5 des pays les plus demandeurs de renseignements sur les utilisateurs se compose des USA (4601), du Brésil (1804), de l'Inde (1699), du Royaume-Uni (1162) et enfin de la France (1021). Pour ce qui est des demandes de suppression de contenu, le Brésil tient le haut du pavé avec 263 requêtes - principalement sur le réseau social Orkut - suivi par la Corée du Sud (139), l'Allemagne (118), la Libye (68) et l'Inde (67).
A noter que chaque demande concernait différentes informations : ainsi, si le Royaume-Uni n'a déposé que 38 requêtes, ce sont au final pas moins de 93 518 éléments qui ont été supprimés des services de Google, principalement des « annonces frauduleuses qui conduisaient à des sites d'escroquerie » dans ce cas précis. La France arrive 10e avec 23 requêtes concernant 116 éléments.
Google indique également de plusieurs pays ont « pour la première fois », soumis un nombre important de requêtes, notamment concernant la suppression de contenu. C'est le cas entre autres de la Croatie, du Danemark ou de la Hongrie. En Israël, les demandes de renseignements concernant les utilisateurs ont augmenté de 80% selon Google.
Un rapport précis et détaillé
Initialement consultable uniquement à l'état de carte, le Transparence Report propose désormais une fiche détaillée par pays qui permet de visualiser les services visés par les requêtes de chaque pays, et les motifs. En France, on constate par exemple que la diffamation est la motivation principale des demandes de suppression. La mappemonde, qui exploite Google Maps, permet quant à elle d'avoir un aperçu rapide des pays les plus demandeurs, ainsi que le pourcentage des requêtes satisfaites.
La totalité du dernier rapport, ainsi que des précédents, est disponible sur le site dédié.