Depuis 2006, les deux parties se livrent une bataille devant les tribunaux afin que Google paie une redevance pour avoir le droit de référencer les contenus de titres comme Le Soir, L'avenir ou La libre Belgique. Le conflit avait finalement abouti en juillet 2011 par la décision de Google de supprimer purement et simplement les contenus des différents quotidiens représentés par Copiepresse de son index.
Revenus à la table des négociations, les responsables indiquent désormais avoir trouvé un accord dont la nature reste, pour l'heure actuelle, relativement floue. Si Google et les éditeurs confirment avoir réglé leurs différends, le moteur de recherche conteste le versement d'une redevance pour avoir le droit de publier les articles appartenant aux éditeurs.
De son côté, Le Monde précise pourtant que Google devra verser une indemnisation représentant « entre 2 % et 3 % du chiffre d'affaires de la presse belge francophone, soit près de 5 millions d'euros ». Toutefois, cet accord ressemble à un « règlement de passif » puisqu'il pourrait ne pas régler la question des droits pour les prochaines années. Le quotidien ajoute également que les signataires de l'accord se sont engagés à ne pas communiquer sur le montant de la transaction.
Il faut dire que cet accord pourrait donner un signal fort en direction d'autres pays comme la France ou l'Italie qui souhaitent également que Google mette la main à la poche pour son activité de référencement de la presse. Si une brèche est effectivement ouverte, Google pourrait avoir du mal à lutter contre l'émergence en Europe d'un droit voisin ouvrant droit à une rémunération pour la presse présente en ligne.