Mise à jour :
Suite à la publication du document par Consumer Watchdog, la société Google réagit et explique :
« Nous prenons très au sérieux la sécurité et la protection de la vie privée de nos utilisateurs, les informations récentes qui prétendent le contraire sont tout simplement fausses. Nous avons développé pour Gmail des fonctionnalités de sécurité et de protection de la vie privée qui sont parmi les meilleures du secteur, et quel que soit l'émetteur d'un message envoyé à un utilisateur de Gmail, ces protections s'appliquent. »
Article mis à jour le 19/08/2013
Suite à la publication du document par Consumer Watchdog, la société Google réagit et explique :
« Nous prenons très au sérieux la sécurité et la protection de la vie privée de nos utilisateurs, les informations récentes qui prétendent le contraire sont tout simplement fausses. Nous avons développé pour Gmail des fonctionnalités de sécurité et de protection de la vie privée qui sont parmi les meilleures du secteur, et quel que soit l'émetteur d'un message envoyé à un utilisateur de Gmail, ces protections s'appliquent. »
Article mis à jour le 19/08/2013
Un document précédemment envoyé par les avocats de Google à une cour fédérale a récemment été découvert et remet au devant de la scène les pratiques de la société relatives à la vie privée des internautes au sein de Gmail.
L'on sait depuis des années que Google effectue un scan automatique des emails afin de retourner de la publicité contextuelle auprès des utilisateurs de son service. Il n'empêche qu'un recours collectif a été mis en place aux États-Unis, au cours duquel les avocats de la firme ont envoyé une motion à la cour fédérale de Californie.
Les plaignants estiment en effet que Google viole les lois de cet état en matière de vie privée puisque les emails envoyés par une autre messagerie sont également assujettis à ce scan. De son côté, Google explique :
Tout comme l'expéditeur d'une lettre à l'un de ses collègues de travail ne peut être surpris que celle-ci soit ouverte par l'assistant du destinataire, les internautes faisant usage de messagerie en ligne ne peuvent être stupéfaits de voir leurs emails traités par le fournisseur de messagerie du destinataire.
Le document (PDF) a été découvert par la fondation Consumer Watchdog chargée de protéger les intérêts des consommateurs aux États-Unis. John M. Simpson, directeur de la division Privacy Project, affirme ainsi : « la société Google a finalement admis qu'elle ne respectait pas la vie privée ». Et d'ajouter : « les gens devraient prendre ces termes à la lettre ; si vous vous souciez de la vie privée de votre correspondant, n'utilisez pas Gmail ».
Contacté par nos soins, Google précise que ce traitement ne se limite pas à la publicité mais permet d'assurer son acheminement, de vérifier qu'il ne s'agit pas d'un spam ou qu'il ne contient pas de virus.
Pour appuyer leurs propos, les avocats de Google ont également cité l'arrêt Smith v. Maryland de la Cour Suprême Américaine datant de 1979 :
une personne ne peut légitimement s'attendre à ce que des informations soient privées lorsqu'elles sont volontairement envoyées vers une partie tierce.
Interprétée hors contexte, cette citation fait référence à un appareil électronique utilisé par les opérateurs téléphoniques collectant les numéros émis depuis un téléphone. La cour Suprême des Etats-Unis avait jugé que ces journaux d'appels n'entraient pas en violation du 4e amendement de la Constitution américaine garantissant la vie privée des utilisateurs puisque le contenu même des appels n'était pas enregistré.
Si la politique de confidentialité de Google n'a jamais été réellement saluée par les défenseurs de la vie privée, elle a également permis à Microsoft de promouvoir ses services alternatifs et notamment sa messagerie Outlook.com.
Contenu de l'article mis à jour pour recontextualiser les documents publiés par Consumer Watchdog.