Ce rapport devrait présenter les actions concrètes prises par ces entreprises pour limiter la désinformation et privilégier les sources fiables.
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Facebook, Twitter, Google to report monthly on fake news fight, EU says
En quelques mots :
- Fake news. Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Věra Jourová, Vice-présidente de la Commission européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, souhaitent que Facebook, Google et Twitter produisent un rapport mensuel dans lequel ils détaillent les actions concrètes mises en oeuvre pour limiter la circulation des fausses informations et valoriser les sources de qualité.
- Influences politiques et coronavirus. La démarche des deux cadres de l’UE concernant les fausses informations est notamment motivée par le désir de limiter l’influence de puissances étrangères (la Chine et la Russie ont notamment été nommées) sur la politique européenne. Elle souligne également le souci d’éviter la diffusion de théories conspirationnistes (notamment autour des vaccins) susceptibles de nuire à la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Věra Jourová a cité pour exemple une étude montrant que le pourcentage d’allemands prêts à se faire vacciner a chuté de vingt points en l’espace de deux mois.
- Les réseaux sociaux pris en tenaille. Les plateformes web américaines sont régulièrement accusées par les politiques de ne pas mettre en œuvre suffisamment d’actions pour lutter contre la circulation d’informations douteuses et conspirationnistes. En mars dernier, Facebook, a ainsi subi des critiques suite aux théories du complot autour du coronavirus qui circulaient sur la plateforme. À l'instar de Twitter, le réseau social a finalement mis en place début avril une fonctionnalité alertant les utilisateurs des articles peu fiables sur le sujet, et leur proposant de visiter des sites gérés par des organismes de santé officiels comme l’OMS. Ces plateformes sont toutefois tiraillées entre leur volonté de laisser les utilisateurs s’exprimer librement et celle de diminuer les risques réels que pose la circulation de certaines théories du complot.