Plusieurs sociétés dont TikTok, Meta ou encore Google ont signé un code de bonnes pratiques proposé par la Commission européenne.
Les réseaux sociaux et les différentes plateformes en ligne sont tous confrontés à la propagation de fake news et mettent en place des systèmes de modération pour en éviter la diffusion.
Un code européen de bonnes pratiques signé par la plupart des géants du numérique
Aujourd'hui, plusieurs acteurs très importants du numérique s'engagent à aller plus loin dans la lutte contre la désinformation en signant un code des bonnes pratiques proposé par la Commission européenne.
Parmi les signataires on retrouve le groupe Meta (Facebook, Instagram), Twitter, Twitch, TikTok, Microsoft et Google, ainsi que des sociétés spécialisées dans la publicité et des ONG, comme Reporters sans Frontières et Avaaz.
Ce code est en fait une révision d'une précédente version publiée en 2018 par les autorités européennes, qui prend en compte les récents évènements comme la pandémie de Covid-19 ou encore l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
« Ce nouveau code anti-désinformation intervient à un moment où la Russie arme la désinformation dans le cadre de son agression militaire contre l'Ukraine, mais aussi alors que nous constatons des attaques contre la démocratie de manière plus générale », indique notamment la vice-présidente de la Commission chargée des valeurs et de la transparence, Vera Jourov.
Des engagements pris et des sanctions importantes en cas d'infraction
Les signataires s'engagent notamment auprès de l'Union européenne à assécher les revenus publicitaires provenant de la diffusion de fake news et à démonétiser les comptes et les chaînes se livrant à ces agissements. Les plateformes vont également proposer des outils pour signaler des contenus suspects et réduire le nombre de robots et de faux comptes qui alimentent leurs réseaux en fake news.
Les réseaux sociaux s'engagent enfin à collaborer étroitement avec les organes de presse et les vérificateurs de faits indépendants (ce que fait déjà Facebook, qui s'est associé à plusieurs titres de presse quotidienne), mais aussi avec les chercheurs en leur proposant un accès à un grand volume de données pour comprendre le phénomène et tenter de l'endiguer.
Ce code de bonnes pratiques est adossé au futur DSA (Digital Services Act), une nouvelle directive européenne en cours d'adoption qui vise à contraindre les géants du numérique à lutter efficacement contre le harcèlement en ligne et la désinformation. De nombreuses mesures, très contraignantes, y sont incluses, mais également de lourdes sanctions en cas d'infractions répétées avec des amendes pouvant atteindre 6 % du chiffre d'affaires total de ces sociétés, générant pour certaines plusieurs centaines de milliards de dollars chaque année.
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Source : The Verge