© Twitter
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« Pour qui sonne le glas », interrogeait l’écrivain. Aujourd’hui, la réponse est toute trouvée. Il sonne pour TweetDeck, le célèbre client Twitter qui simplifie la vie à nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices grâce à son interface très personnalisable. Enfin, seulement sur Mac, rassurez-vous.

TweetDeck restera bien entendu accessible depuis un navigateur Internet. Mais il deviendra impossible de télécharger la version desktop sur les ordinateurs Apple. Celles et ceux qui l’ont déjà sur leur machine ne pourront plus la mettre à jour à partir du 1er juillet prochain.

Paver la route à une nouvelle application… payante ?

C’est, logiquement, sur Twitter que TweetDeck a annoncé la nouvelle hier. D’après l’équipe de développement, cette décision a été prise pour qu’elle puisse se « concentrer à rendre TweetDeck meilleur et tester Preview ».

« Preview », c’est le nom de la nouvelle version de l’outil, à laquelle davantage d’utilisateurs et d’utilisatrices pourront obtenir un accès dans le courant de l’été, ajoute TweetDeck.

Mais, on l’aura compris, tout se jouera désormais sur la version web du célèbre client. Une annonce qui ne ravit pas les habitué(e)s de l’outil, qui déplorent en réponse du tweet la disparition d’une application native rapide et fonctionnelle.

De plus, l’annonce du jour laisse planer une inquiétude de taille. D’après la programmeuse Jane Wong, qui a eu accès à la version Preview de TweetDeck en mars dernier, Twitter songerait à restreindre l’accès à l’outil aux abonnés Twitter Blue. Une formule payante, qui offre divers avantages (dossiers de signets, un bouton « annuler » à la publication d’un tweet, etc.).

Une disparition peu surprenante

La disparition de TweetDeck pour Mac lui pendait au nez. La longévité de l’outil est même assez impressionnante, quand on se rappelle que son homologue Windows a été fermé en 2016.

L’histoire de TweetDeck elle-même est des plus chahutées. Lancé en 2008, il est rapidement devenu le client tiers le plus populaire parmi les fans du réseau social. Au point qu’en 2011, Twitter se l’est offert pour environ 40 millions de dollars.

Depuis, c’est pourtant la dégringolade. En 2013, les deux applications mobiles de TweetDeck ont été mises au rebut, et l'outil amputé de diverses fonctionnalités qui permettaient notamment d’autopublier des tweets sur Facebook.

Laissé en jachère depuis des années, TweetDeck va peut-être enfin connaître une nouvelle jeunesse sous la forme de sa nouvelle version. Mais, si elle devenait payante, et que son interface devait déplaire au plus grand nombre, elle pourrait aussi lui mettre définitivement un pied dans la tombe.

Du reste, sachez que des alternatives existent. On recommande particulièrement Tweeten, qui est disponible aussi bien sur macOS que sur Windows et depuis un navigateur.

Source : TweetDeck