Alors que Google annonce une nouvelle version de son service de cartographie, les développeurs se tourneraient vers d'autres solutions.
En annonçant ses nouveautés hier soir, Google a en quelque sorte volé la vedette à Apple qui, selon plusieurs rumeurs, s'apprêterait à lever le voile sur son propre service de cartographie développé en interne. Cependant, malgré sa position dominante sur le marché, Google semble observer quelques problèmes au sein de sa communauté de développeurs.
Au mois d'avril 2011, en mettant à jour les conditions d'utilisation de ses interfaces de programmation de son service de cartographie, Google expliquait que l'usage de celles-ci deviendrait payant à partir du mois d'octobre 2011. Un développeur souhaitant tirer parti des fonctionnalités et des serveurs de Google Maps pouvait générer un nombre illimité de requêtes gratuitement. Selon ces nouvelles règles d'utilisation, les éditeurs dont la base d'utilisateurs génèrent plus de 25 000 cartes classiques par jour ou 2500 cartes personnalisées doivent désormais s'acquitter de droits.
Foursquare ou encore Apple se sont tournés vers des solutions alternatives. Le projet open source OpenStreetMap a également gagné en popularité. Mais il n'est pas le seul. Sur son blog officiel, la société deCarta explique que la moitié de nouveaux développeurs utilisant ses API ont précisément migré depuis Google Maps. Plus précisément, une enquête menée sur les trois derniers mois révèle que sur 488 nouveaux développeurs, 52% d'entre eux ont été déçus des décisions de Google.
L'étude interne montre par ailleurs que si beaucoup de ses développeurs n'étaient pas directement concernés par cet usage payant, ces derniers souhaitaient néanmoins davantage de transparence mais également plus d'outils ou d'éléments de différenciation par rapport à Google Maps.
Nokia, Navteq ou encore MapQuest pourraient également bénéficier des changements opérés au sein de Google Maps. Thor Mitchell, responsable produits des API de Google Maps, explique que cette décision était en tout cas inévitable au regard de la forte croissance annuelle enregistrée sur les serveurs de Google.