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La société japonaise a déposé deux recours aux États-Unis pour faire cesser le piratage illégal des jeux de sa populaire console.

Nintendo protège sa famille, encore plus lorsqu'on touche à la petite dernière. L'entreprise nippone a cette fois décidé de taper du poing sur la table en poursuivant en justice plusieurs revendeurs de logiciels illégaux destinés à profiter de la Nintendo Switch grâce à des jeux hackés. La firme a ainsi déposé deux recours sur le sol américain contre les distributeurs d'un produit pirate, en fin de semaine dernière.

Une solution de piratage clé en main pour 45 euros

La première plainte a été déposée devant un tribunal de l'Ohio contre un certain Tom Dilts Jr., gestionnaire présumé du site web UberChips. Le site, désormais fermé, proposait à la vente des modules USB baptisés « SX OS », créés par Team Xecuter, un groupe de pirates.

Les petits boîtiers profitaient d'une faille connue de la Switch, présente sur des modèles anciens de la console, pour contourner ses systèmes de protection et exécuter des jeux piratés. Les consoles vendues jusqu'en juin 2018 sont concernées. Ce qui touche tout de même une vingtaine de millions d'exemplaires…

Le kit (dongle SX Pro + licence SX OS) est proposé sur plusieurs sites pour la modique somme de 45 euros, un prix inférieur à bon nombre de jeux neufs de la machine. Pour l'heure, le site UberChips est donc bien fermé, et son propriétaire propose désormais aux internautes qui avaient passé commande de les rembourser.

Team Xecuter travaille sur un module destiné aux Switch les plus récentes

La seconde requête, elle, a été déposée devant un tribunal de Seattle. Nintendo y attaque plusieurs propriétaires ou administrateurs de sites qui ont contribué à revendre des kits de Team Xecuter. Pour les avocats de Nintendo, les produits en question correspondent à un « système d'exploitation non-autorisé , avec des outils de piratage qui l'accompagnent et l'installent ».

Il faut de même apporter une précision. En réalité, SX OS permet d'avoir un accès au système d'exploitation de la Switch, Horizon. Il n'est pas un OS à proprement parler. Grâce à cet accès, il est ensuite permis de réaliser des actions impossibles à ordonner avec une console en l'état, comme l'exécution de jeux piratés.

Nintendo, qui réclame des dommages et intérêts à hauteur de 2 500 dollars par contournement rendu possible, réclame également la fermeture de tous les sites qui revendent des produits de Team Xecuter, qui pour sa part a d'ores et déjà annoncé travailler à la vente d'un futur module destiné cette fois aux plus récentes Switch, notamment la Switch Lite.

Depuis sa sortie, la dernière console de Nintendo reste une cible de choix des pirates informatiques.

Source : Ars Technica