En passant à la loupe les habitudes de consommation des Américains, le cabinet Deloitte s’est aperçu que la peur du virus est toujours bien présente. Ainsi, le secteur du jeu vidéo s’en tire bien face à celui de la VOD, qui peine à retenir ses abonnés les plus jeunes.
L’étude porte sur un public américain d'individus allant de 14 à 75 ans et qui préfèrent rester chez eux et consommer du numérique.
Le jeu vidéo, grand gagnant de la crise sanitaire
Bien que le sondage inclue seulement 1 200 personnes, le cabinet Deloitte tire des conclusions qui portent les chiffres du jeu vidéo à la hausse. On apprend notamment que 84 % des sondés passent plus de temps chez eux qu'avant la pandémie. Parmi eux, 65 % se disent joueurs réguliers, que ce soit sur console, PC ou smartphone. Soulignons d'ailleurs que le jeu vidéo est le passe-temps favori des 14-25 ans (génération Z) et des millenials.
Si leurs parents restent fidèles à leur bonne vieille télévision pour les longues soirées d’hiver, les plus jeunes voient davantage dans le gaming une activité sociale. On apprend que 40 % d’entre eux jouent en ligne plus de douze heures par semaine et développent leur cercle d’amis de cette façon. Ce mode de consommation a aussi permis l’essor de sites comme Twitch.
De plus, une partie du budget de la génération Z est réservée à des produits purement virtuels comme des skins, des vêtements ou des accessoires pour leurs avatars. La dernière tendance est même d'acheter des danses comme dans le jeu Fortnite. Le marché des « emotes » (émoticônes personnalisés) est aussi en pleine expansion.
Le « churn and return », inscriptions à répétition
Nous en conviendrons, rien de mieux qu’inventer un nouveau terme pour décrire les habitudes de consommation des millenials et de la génération qui les suit. Deloitte qualifie donc de « churn and return » cette tendance à s’abonner et à se désabonner des services de streaming du type Netflix, Amazon Prime ou Disney+.
Le comportement type est de s’inscrire à un service avant de le résilier six mois après, quitte à revenir plus tard dans l’année. C’est parfois pour économiser de l’argent. En 2021, par exemple, le tarif de base de Netflix a accusé une hausse de 12,5 %, passant de 7,99 à 8,99 euros en France. On souligne que l’offre VOD est devenue tellement large qu’il est impossible pour un consommateur de se fixer sur le long terme.
Toujours est-il que les services de VOD doivent surfer sur cette tendance et trouver de nouveaux moyens pour fidéliser leur jeune clientèle. Avec la peur du virus et de ses nouveaux variants toujours bien présents, les plaisirs numériques ont de beaux jours devant eux, quitte à se livrer une bataille sans merci.