Qu’il s’agisse de puces AMD ou Intel, nous tâchons d’être les plus rigoureux possible lors de nos tests. Mais, justement, peut-être vous demandez-vous comment nous évaluons ces petits processeurs blindés de transistors. Afin de clarifier les choses, nous vous présentons notre méthodologie, point par point.
Vous parcourez actuellement la version 1.0 de notre protocole de test de processeurs, en date du 10/10/2024
Architecture
Au cœur de tout processeur se trouve ce que l’on appelle son architecture. C’est de cette architecture que dépendent toutes les caractéristiques du processeur, depuis sa capacité à recevoir les données jusqu’à sa manière de les traiter en passant par sa capacité à gérer des informations en parallèle.
L’architecture d’un processeur comprend tout ce qui a trait au jeu d’instruction ou à l’organisation et au type de mémoire cache. On considère généralement cette architecture sur trois niveaux avec le niveau 2 qui concerne l’architecture externe (ou jeu d’instructions), le niveau 1 pour l’architecture interne (ou microarchitecture) et le niveau 0 ou la réalisation en logique numérique.
Chez Clubic, l’idée n’est pas de rentrer dans une étude approfondie des architectures des principaux acteurs du marché, mais nous cherchons malgré tout à voir en quoi telle ou telle architecture est de nature à faire progresser le marché du CPU. Nous évaluons donc du mieux possible :
- L’aspect novateur : l’entreprise cherche-t-elle à se réinventer ou se repose-t-elle sur des travaux antérieurs sans vraiment faire progresser les choses ?
- La polyvalence : autrefois, les processeurs étaient relativement simples. Aujourd’hui, ils se composent de parties CPU, GPU ou NPU afin de pouvoir s’adapter à toutes les situations .
Performances
Bien sûr, le nerf de la guerre dans le monde du processeur, ce sont les performances. Après tout, on change rarement de composant informatique juste pour le plaisir et, le plus souvent, l’objectif est de profiter de meilleures conditions de travail/de jeu.
De ce fait, nous évaluons les performances des processeurs que nous testons et cela occupe une bonne part du temps de chaque test. Dans la mesure du possible, nous essayons effectivement de coller à un maximum de scénarios sans toutefois que la chose devienne ensuite trop fastidieuse à consulter pour vous. Voici comment nous procédons :
- Mesure des performances applicatives : dans un premier temps, nous évaluons le processeur sur des logiciels davantage tournés vers le monde professionnel avec des évaluations en modélisation 3D (Blender benchmark, Cinebench 2024), de l’encodage vidéo (Handbrake), de la compression de fichiers (WinRAR), de l’affichage 3D (3DMark) et de multiples scénarios de travail via PCMark 10 (bureautique, navigation Internet, webconférence, retouche photo…).
- Mesure des performances ludiques : dans un second temps, nous nous tournons vers le monde du jeu vidéo au travers de quelques tests sur des jeux bien connus. Nous ne multiplions pas les exemples, mais gardons une variété intéressante avec un jeu récent (Cyberpunk 2077), un jeu connu pour son exigence CPU (Total War Warhammer III) et un jeu populaire, quoique plus ancien (Shadow of the Tomb Raider).
Consommation
Il y a une vingtaine d’années, personne ou presque ne parlait de la consommation des processeurs. Ce n’était pas un sujet de préoccupation, mais l’urgence écologique d’un côté et la gourmandise toujours plus importante des CPU pose cette question de manière plus insistante chaque jour.
La chose est ici relativement simple : il s’agit d’évaluer la consommation du processeur testé selon un scénario plutôt exigeant (la modélisation 3D sous Cinebench 2024) afin de pouvoir mettre tous les processeurs passés, présents et futurs sur un pied d’égalité. Nous relevons toutefois aussi la consommation dite « au repos », car un PC tourne rarement à 100 % de ses capacités.
Chauffe
Au même titre que la consommation d’un processeur, son échauffement est un sujet de préoccupation relativement récent. Il faut dire que les CPU d’aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec ceux d’hier et depuis quelques années, nous avons régulièrement des puces touchées par le phénomène du throttling.
Il s’agit d’un système de protection du processeur qui se déclenche autour de 100°C : il en réduit alors la fréquence de fonctionnement afin d’éviter la surchauffe. Problème, en réduisant ainsi la fréquence, il en réduit aussi les performances. Dans l’idéal, il faudrait donc qu’un processeur reste constamment sous ce seuil des 100 °C lors des travaux les plus exigeants.
Nous évaluons l’échauffement des processeurs lors d’un test particulièrement exigeant et capable d’exploiter un maximum de cœurs à la fois. Nous avons retenu l’encodage vidéo H.265 via le logiciel Handbrake alors que nous utilisons à chaque fois le même système de refroidissement afin que tous les processeurs soient sur un pied d’égalité.
Efficacité
L’efficacité d’un processeur se mesure pour nous selon deux critères. Il y a d’abord l’efficacité par rapport à son prix de vente. Pour ce faire, nous retenons les performances obtenues sur Cinebench 2024 et nous les rapportons au prix de lancement de la puce. L’indice le meilleur est recherché.
Pour l’efficacité électrique d’un processeur, c’est la même mesure Cinebench 2024 qui est utilisée, mais rapportée à la consommation électrique sur ce test. Là encore, l’indice le meilleur sera le garant d’une plus grande efficacité.
Pour aller plus loin
Notre protocole est bien sûr amené à évoluer en fonction des nouveautés introduites par les principaux fabricants, mais également de vos remarques et vos commentaires. Nous sommes heureux de partager notre passion pour ces composants et faisons le maximum pour vous aider à vous y retrouver. Voici une sélection des meilleurs modèles testés récemment dans nos colonnes.