La gamme GeForce de NVIDIA © Nerces/Shutterstock
La gamme GeForce de NVIDIA © Nerces/Shutterstock

Les cartes graphiques évoluent continuellement et chez Clubic nous évaluons du mieux possible les améliorations apportées par AMD, Intel ou NVIDIA. Pour vous expliquer notre façon de procéder lors de nos tests de cartes graphiques, nous avons préparé ce petit dossier précisant notre méthodologie.

Vous parcourez actuellement la version 1.0 de notre protocole de test de cartes graphiques, en date du 08/10/2024

Architecture

De la même manière que le cœur d’un microprocesseur est constitué de son architecture, une carte graphique dépend avant toute chose de son processeur graphique ou GPU (graphics processing unit) dans la langue de Shakespeare et, bien sûr, de l’architecture qui lui est rattachée.

GPU AD102 de la carte GeForce RTX 4090 © NVIDIA
GPU AD102 de la carte GeForce RTX 4090 © NVIDIA

Dans les faits, les divergences par rapport à ce que peut proposer un CPU sont importantes, mais notre évaluation repose sur des piliers assez semblables : sans entrer dans des détails par trop techniques qui nous – et vous aussi sans doute – dépassent, nous essayons de voir dans quelle mesure l’architecture GPU est de nature à faire progresser le marché de la carte graphique. Nous évaluons donc :

  • L’aspect novateur : AMD, Intel ou NVIDIA, pour ne citer que les entreprises les plus en vue à l’heure actuelle, cherchent-elles à se réinventer ou se reposent-elles principalement sur les architectures précédentes, sans faire avancer les choses, sans corriger/améliorer ce qui peut l’être ?
  • La polyvalence : un GPU ne se contente plus de gérer l’affichage de « bêtes » pixels et une carte graphique est aujourd’hui capable d’intégrer des fonctions aussi variées qu’évoluées, de miser autant sur l’intelligence artificielle que sur la modélisation via le ray tracing par exemple.

Performances

Cela ne va pas vous surprendre : le cœur de notre évaluation d’un GPU ou d’une carte graphique repose sur les performances qu’ils sont à même de délivrer.

Port Royal est une scène clé de 3DMark pour évaluer les performances en ray tracing © Nerces/UL

Après tout, lorsque vous changez de carte graphique, c'est le plus souvent pour mieux faire tourner vos jeux favoris, rarement pour perdre en fluidité de l’animation ! Nous la jugeons sur trois aspects :

  • Performances applicatives : une carte graphique ne sert pas forcément QUE pour le jeu vidéo. Sans entrer dans d’infinis détails, nous cherchons donc toujours à avoir un aperçu de ce que la carte peut donner sur des applications professionnelles, essentiellement tournées vers la modélisation 3D (Blender, Cinebench) ou l’intelligence artificielle (Stable Diffusion).
  • Performances en jeu « natif » : il s’agit ici d’évaluer les performances de la carte sur une sélection de jeux sans toutes les technologies d’amélioration d’AMD, Intel et NVIDIA. Nous évitons les jeux les plus récents qui profitent souvent de mises à jour à même de complètement fausser nos résultats. Nous associons des jeux anciens à d’autres, plus récents, et nous nous arrangeons pour disposer d’un panel relativement large de moteurs graphiques et de styles de jeux différents.
  • Performances en jeu « améliorés » : nous retenons la même sélection de jeux que sur les tests en « natif », mais nous activons les technologies d’amélioration. Le choix des technologies activées dépend des jeux, mais cela va du super-échantillonnage à la génération d’image en passant par le ray tracing, voire le path tracing. Nous essayons de mettre chaque carte dans les meilleures conditions en activant le DLSS chez NVIDIA, le FSR chez AMD et l’XeSS chez Intel.

Vitrine technologique, le jeu Cyberpunk 2077 est utilisé pour nos tests de performances © Nerces/CD Projekt RED

Consommation

Plus encore que dans le monde du microprocesseur, la consommation de nos cartes graphiques a explosé ces dernières années. Alors que les questions climatiques s’invitent de plus en plus souvent dans le débat, il devient compliqué de justifier d’augmenter encore et toujours la consommation des GPU, et ce, alors que l'électricité n'a jamais été aussi chère.

La question de l'alimentation des cartes graphiques est primordiale © Nerces pour Clubic

Nous attachons donc une certaine importance aux travaux d’optimisation réalisés par les acteurs du marché de la carte graphique. Nous mesurons la consommation de chaque carte sur le même logiciel dit « de référence » (3DMark, scène Time Spy Extreme), dans les mêmes conditions. Afin de vérifier que les cartes sont bien en mesure de freiner leur consommation, nous vérifions aussi cette valeur « au repos ».

Chauffe

Elle ne va pas complètement de pair avec sa consommation électrique, mais la chauffe d’une carte graphique est une donnée essentielle que l’on associe évidemment avec la nature et la qualité du système de refroidissement mis en place par le fabricant. L’objectif étant de refroidir au mieux les composants de la carte tout en assurant les nuisances sonores les plus faibles.

Le refroidissement d'une carte graphique est un élément-clé © Nerces pour Clubic

Là encore, l’exercice est relativement simple : nous utilisons la même scène « de référence » que pour l’évaluation de la consommation électrique. Nous vérifions alors la température du GPU, mais aussi de quelques éléments comme la mémoire ou le hotspot de la carte et nous comparons ce résultat à la valeur « au repos ». Enfin, la question des nuisances sonores est évaluée avec un sonomètre placé sur l’arrière de la carte, dans son prolongement direct, à une distance de 50 cm environ.

Efficacité

Avec le temps, l’efficacité d’une carte graphique et de son GPU est devenue très importante pour de nombreux utilisateurs. Il existe deux critères principaux pour évaluer cette efficacité. En premier lieu, il s’agit de vérifier son rapport qualité/prix. Pour cela, nous retenons les performances mesurées sur la scène Time Spy Extreme de 3DMark et nous la comparons au prix de lancement de la carte. Bien sûr, plus l’indice est important, meilleur sera le rapport qualité/prix de la carte.

La scène Time Spy Extreme de 3DMark sert de base à nos calculs d'efficacité des GPU © Nerces/UL

Dans un second temps, nous évaluons l’efficacité de la carte en fonction de sa consommation électrique. Nous reprenons la même mesure 3DMark Time Spy Extreme, mais nous la mettons cette fois en rapport avec la consommation mesurée lors de ce même exercice. Là encore, l’indice le plus élevé sera le garant d’une plus grande efficacité.

Pour aller plus loin

Notre protocole est bien sûr amené à évoluer en fonction des nouveautés introduites par les principaux fabricants, mais également de vos remarques et de vos commentaires. Nous sommes heureux de partager notre passion pour ces composants et faisons le maximum pour vous aider à vous y retrouver. Voici une sélection des meilleurs modèles testés récemment dans nos colonnes.

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