Evoqué depuis plusieurs mois par ces mêmes acteurs, le projet MO3T est officiellement lancé depuis le 27 septembre, avec un planning déjà défini : une maquette en janvier 2013, un prototype en septembre et un lancement à la fin de la même année.
MO3T est appuyé par 18 participants : Eden Livres, Editis, Editions Flammarion, Editions Gallimard, La Martinière Groupe, Immatériel.fr pour les éditeurs-distributeurs numériques, la librairie Dialogues à Brest, Lamartine et La Procure à Paris et le syndicat de la Librairie française pour les libraires, Orange et SFR du côté des opérateurs télécom, Dilicom côté opérateur du livre, et Argia, EPagine, Viaccess-Orca et De Marque pour ce qui est des fournisseurs de technologie. L'institut Mines-Telecom est également impliqué côté recherche.
« Grâce à MO3T, les éditeurs peuvent concevoir de nouvelles offres, en maîtriser l'accès, tout en ayant la garantie que les mesures de sécurité contre le piratage et les droits numériques assurés par le gestionnaire de bibliothèque personnelle sont appliquées » explique le communiqué de lancement d'Orange, qui est l'initiateur du projet. Un chantier conséquent qui doit mettre d'accord tous les acteurs du secteur sans léser l'utilisateur.
Néanmoins, s'il tient ses objectifs, le projet MO3T pourrait effectivement offrir plus de confort aux amateurs de livres numériques, en proposant des DRM moins restrictifs et des fonctions aujourd'hui inimaginables, comme prêter un livre numérique à un ami qui n'utilise pas la même plateforme de lecture, par exemple.
Une large ouverture privée du plus grand éditeur français
Parmi les gens absents des partenaires de MO3T se trouve Hachette Livre : interrogé par le site Actualitté, le premier groupe d'édition français déclarait trouver ce projet « flou » en juillet dernier. « Dans le contexte actuel, Hachette se montre particulièrement vigilant à tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une entente » déclarait alors le groupe, faisant allusion à son implication dans l'affaire d'entente sur les prix des livres électroniques entre Apple et plusieurs éditeurs, aux USA et en Europe.
Orange et ses partenaires devront compter sans Hachette pour trouver la solution la plus efficace visant à renforcer le marché du livre numérique en France, où il représente à peine 1% du secteur global du livre.
