Le service PlayStation Vue est accessible via la PlayStation 4 ou via la PlayStation 3, sans surprise, et il fonctionne avec une connexion à Internet existante, en OTT (over-the-top), c'est-à-dire comme n'importe quel autre service de vidéo en streaming. Sony n'a pas (encore) l'ambition de concurrencer directement les câblo-opérateurs américains, tout en étant bien plus ambitieux que du temps du tuner TV pour PlayStation.
Le bouquet inclut le direct des chaînes de télévision des networks CBS, Fox, NBC et Viacom, et le rattrapage, en plus du direct, des réseaux Discovery et NBC Universal (comprenant CNBC et E!).
PlayStation Vue promet donc de « redéfinir la télévision ». Comment ? Le directeur de la division Sony Network Entertainment Eric Lempel a expliqué au site Internet américain Engadget que l'idée était de « mettre fin au fardeau qu'est regarder la télévision », essentiellement en simplifiant l'interface.
Vue offre, pour commencer, un guide des programmes affichant le futur mais aussi le passé. Les utilisateurs peuvent revoir facilement certains programmes proposés en rattrapage ou en vidéo à la demande (incluse au service) en fonction des networks. Et pour les programmes à venir, Vue innove avec « un enregistreur dans le cloud », qui permet de sauvegarder des séries qui ne seraient pas disponibles autrement, ou pas assez longtemps, sans avoir à les stocker soi-même. Enfin, ce sont des fonctions bienvenues mais plus courantes, le service offre un moteur de recherche unifié, et il permet de suivre une série ou un programme récurrent, afin d'être prévenu au début des diffusions et d'automatiser la programmation des enregistrements.
PlayStation Vue n'est dans un premier temps disponible qu'à New York, Chicago et Philadelphie. Au terme d'une période d'essai de 7 jours, il est facturé 50, 60 ou 70 dollars par trimestre (soit 17, 20 ou 23 dollars par mois) en fonction du bouquet de chaînes. Ce genre de service est une spécificité nord-américaine, il n'y a pas de raison de penser qu'un service équivalent sera lancé prochainement en France ou en Europe, mais il montre quoi qu'il en soit que la télévision tend vers l'OTT — c'est-à-dire qu'elle s'émancipe peu à peu des fournisseurs historiques — dans le monde entier.