Il existe déjà des procédés d'écrans 3D sans lunettes. Nous consacrions d'ailleurs un reportage aux écrans d'un fabricant français il y a 7 ans. On parle d'autostéréoscopie ou plus précisément d'automultiscopie.
Ces écrans reposent sur une barrière de parallaxe qui permet d'occulter des pixels d'un œil à l'autre, afin de simuler une multitude de points de vue, ce qui réduit considérablement la définition de l'image. Il faut donc des écrans à très très haute définition pour délivrer une image basse définition, ce n'est pas viable. Le procédé est par conséquent resté cantonné à de petits écrans, tels que celui de la Nintendo 3DS, sans jamais se démocratiser.
Les chercheurs du MIT ont inventé une nouvelle technique, qu'ils ont baptisée Cinema 3D, qui ouvre la voie à de grands écrans automultiscopiques. Ils ont publié leur recherche. Le procédé repose sur le fait qu'au cinéma, chaque spectateur a une amplitude de mouvement réduite et prévisible : celle de son fauteuil.
Ceci permet de ne prévoir que deux ou trois angles de vue projetés vers chacun des fauteuils au moyen d'une matrice de miroirs et de lentilles. La définition de l'écran n'est donc divisée que par deux ou trois sur l'axe horizontal, c'est-à-dire dans les mêmes proportions qu'avec un téléviseur grand public à 3D passive et à lunettes polarisées.
À ce stade, le prototype est de petite taille et le procédé n'est pas encore commercialisable en grande taille, mais les chercheurs sont optimistes.