Pierre Allio, fondateur de la société à laquelle il a donné son nom, est l'inventeur d'une technologie d'affichage en relief auto-stéréoscopique qui ne nécessite pas de lunettes, contrairement à la majorité des technologies déjà en circulation.
Pour obtenir la sensation de relief, le cerveau de l'homme recompose pour rappel les deux points de vue légèrement décalés que ses deux yeux perçoivent. Aussi pour recréer du relief sur une surface plane comme un écran, l'une des solutions consiste à transmettre aux deux yeux des images différentes par intervalle, en occultant un œil puis l'autre à l'aide d'une paire de lunettes spéciales. Avec l'auto-stéréoscopie en revanche, la séparation se fait au niveau de l'écran à l'aide d'un filtre composé d'un très grand nombre de petites lentilles au travers desquelles les deux yeux voient deux choses distinctes. C'est d'une certaine manière l'écran qui porte les lunettes.
La technologie mise en œuvre par Alioscopy mélange au moyen d'un réseau lenticulaire une multitude de points de vue (huit jusqu'à présent), et non deux comme le font la plupart des technologies concurrentes. De fait, les spectateurs peuvent profiter du relief de distances et d'angles étendus.
Gilles Marcellier, directeur commercial d'Alioscopy, estime néanmoins que ce type d'écran pourra toucher le grand public d'ici cinq à sept ans, lorsque les contenus, produits à partir d'images de synthèse faciles à traiter dans un premier temps, seront disponibles. L'auto-stéréoscopie fonctionne potentiellement avec les jeux vidéo, mais elle provoquerait rapidement une fatigue visuelle.