Les utilisateurs sans compteur Linky cet été devront payer un supplément tarifaire de 6,48 euros tous les deux mois, dès le mois d'août. Ce montant pourra être encore plus élevé en l'absence de relevé régulier.

Des centaines de milliers de Français refusent encore d'installer le compteur Linky d'Enedis © Alexandre Boero / Clubic
Des centaines de milliers de Français refusent encore d'installer le compteur Linky d'Enedis © Alexandre Boero / Clubic

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a précisé et confirmé, il y a quelques jours, l'évolution tarifaire significative qui touchera bientôt les foyers qui refusent encore de s'équiper du compteur communicant Linky.

Cette décision, qui prendra effet le 1er août 2025, vise à couvrir les coûts supplémentaires liés au maintien des compteurs traditionnels. Les montants appliqués varieront selon les situations des utilisateurs, et pourront se compter en dizaines d'euros chaque année.

Le prix à payer pour garder son compteur électrique traditionnel et le refus du Linky est connu

La nouvelle tarification concernera plus précisément les 2,1 millions de foyers encore équipés d'un compteur traditionnel. Pour ces derniers, un terme tarifaire de 6,48 euros sera appliqué tous les deux mois, soit 38,88 euros par an. Notons que cette mesure exclut spécifiquement les cas d'impossibilité technique reconnus par Enedis.

Concernant les utilisateurs qui, en plus, ne transmettant pas leurs relevés de consommation ou ne prennent pas de rendez-vous de relève, ils ne sont pas en reste. Ces derniers verront s'ajouter un montant de 4,14 euros au terme tarifaire initial. Le total s'élèvera donc à 10,62 euros tous les deux mois, pour un supplément annuel global de 63,72 euros.

Enedis et la Commission de régulation de l'énergie justifient l'évolution par les coûts spécifiques supportés par le distributeur d'électricité. On peut notamment évoquer comme arguments la maintenance des systèmes d'information dédiés aux anciens compteurs, l'organisation des relevés à pied, la réalisation des contrôles, et la gestion d'une relation client particulière.

Convaincre les derniers gaulois réfractaires

La CRE espère convaincre les derniers réfractaires du compteur Linky, qui s'inscrit dans le cadre du déploiement massif des compteurs communicants. Avec 37,3 millions d'appareils verts déjà installés sur le territoire, des réductions significatives des coûts de relève ont été identifiées ces dernières années.

On rappelle aussi que la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a dévoilé une refonte majeure du système des heures creuses, qui entrera en vigueur dès novembre 2025. Cette réforme, concernant 11 millions de foyers français, vise à mieux aligner la consommation d'électricité avec la production solaire croissante.

Concrètement, les créneaux traditionnels du matin (7h-10h en été, 7h-11h en hiver) et du soir (17h-21h en hiver, 18h-23h en été) seront remplacés par de nouvelles plages horaires : 23h-7h pour la nuit et 11h-17h pour la journée. La modulation s'adaptera aux saisons, avec une distinction entre la période estivale (1er avril-31 octobre) et hivernale (1er novembre-31 mars).

Les compteurs Linky faciliteront cette transition, notamment pour les ballons d'eau chaude qui seront automatiquement reprogrammés. Et les fournisseurs d'énergie s'engagent à prévenir leurs clients un mois avant tout changement d'horaires. La CRE promet, de son côté, des économies substantielles pour les consommateurs qui adapteront leurs usages, particulièrement pour la recharge des véhicules électriques et l'utilisation des appareils électroménagers pendant ces nouvelles plages horaires.