Une affaire importante de fraude au compteur Linky vient d'être élucidée. Un ancien salarié d'Enedis va ainsi devoir passer devant la justice pour avoir trafiqué des centaines de compteurs.

© Alexandre Boero pour Clubic
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La hausse du coût de l'électricité ces dernières années a fait les beaux jours des escrocs aux compteurs Linky, qui proposent leurs services notamment à travers les réseaux sociaux. Le manque à gagner est tel qu'Enedis avait dû rappeler il y a quelques mois qu'elle traquait les fraudeurs. Et la justice elle s'est mise sur les traces de ceux qui proposent ces services. Elle vient ainsi d'appréhender une de ces personnes, qui avait réussi à développer un juteux business dans le domaine.

374 boîtiers modifiés en un peu plus d'un an

Un ancien employé d'Enedis de 59 ans a récemment été appréhendé par la gendarmerie de Gironde, et a été mis en garde à vue les 7 et 12 février dernier. Son tort ? Avoir posé entre juin 2023 et septembre 2024 des dérivants sur quelque 374 boîtiers.

Ces changements apportés aux compteurs Linky créaient « une chute de 80 à 90% de la consommation d'électricité détectée. » Un service qu'il faisait facturer 800 euros la manipulation.

© Alexandre Boero / Clubic
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Enedis estime ses pertes à 1,1 million d'euros

Autant dire que la facture a été salée pour Enedis, qui estime son préjudice à 1,1 million d'euros de pertes. Le prévenu aurait lui réussi durant cette année à récolter 300 000 euros de rémunération grâce à ce trafic. Interrogé par la police, cet homme sans aucun antécédent judiciaire a reconnu les faits.

Sa maison, un appartement d'une valeur estimé à 90 000 euros, une BMW série 6, un camping-car et 72 000 euros détenus sur son compte et son assurance-vie ont été saisis. Selon le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul, il s'agirait « de la plus importante affaire de fraude aux compteurs Linky élucidée à ce jour en France. » L'homme sera jugé le 15 mai prochain pour escroquerie, et encourt jusqu'à sept ans de prison et une amende pouvant aller jusqu'à 750 000 euros.

Source : Le Figaro