La question de la surveillance n'est pas, cette fois, au centre d'une hausse des ventes de ce livre aux Etats-Unis. Ce sont les « faits alternatifs » évoqués par Kellyanne Conway, conseillère de Donald Trump, qui ont permis un regain d'intérêt pour le bouquin.
Les « faits alternatifs » et le « ministère de la Vérité » de George Orwell
Le géant du e-commerce Amazon et l'éditeur Penguin qui détient les droits de distribution de « 1984 », ont été pris de court : depuis l'élection de Donald Trump, les Américains ont acheté plus de 40 000 copies du livre de George Orwell publié en 1949. Résultat : le livre est en rupture de stock et Penguin a dû commander 70 000 nouvelles copies pour répondre à la demande.« 1984 » raconte l'histoire d'un pays, Océania, avec un parti unique qui contrôle la langue, via un langue nouvelle appelée « novlangue » et, surtout, les « faits ». Un « ministère de la Vérité », le Miniver, est chargé de dire ce qu'il s'est passé et ce qu'il ne s'est pas passé et la notion de « fait alternatif » permet d'éviter de traiter des faits réels. Un fait ne devient alors qu'une opinion comme une autre et, bien évidemment, les faits officiels sont toujours en faveur du parti unique.
« 1984 » au centre de toutes les peurs ?
Ce n'est pas la première fois que le public a un regain d'intérêt envers la dystopie de George Orwell. Lors du scandale du programme PRISM, dévoilé par Edward Snowden, les éditeurs de « 1984 » avaient également vu les ventes exploser. Dans ce cas-là, c'était la notion de surveillance, matérialisée par « Big Brother » dans le livre, qui était au centre de toutes les inquiétudes.L'élection de Donald Trump continue donc d'inquiéter. Peut-être que, bientôt, les ventes de « Farenheit 451 » de Ray Bradbury, le DVD du film de François Truffaut tiré du livre, « Le meilleur des Mondes » d'Aldous Huxley, ou encore « La ferme des animaux » d'Orwell connaîtront le même succès...
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