Une fois achevé, Dogger Bank doit être le plus grand parc éolien mondial côté offshore. Mais avant d'en arriver là, le projet fait face à des explosifs datant des guerres du siècle dernier.
La détection des munitions non explosées (unexploded ordnance, ou UXO) va ponctuer le déploiement des éoliennes, qui doit être mené en trois temps.
Des milliers de tonnes de munitions enfouies dans les eaux britanniques
Le site de Dogger Bank se divisera effectivement en trois zones A, B et C. Chacune correspond à la fois à un secteur du site éolien et à une puissance installée de 1,2 GW.
Avant d'envisager de construire quoique ce soit, les autorités britanniques doivent toutefois en retirer tout élément dangereux. Selon Safelane Global, une entreprise spécialisée dans la gestion des UXO, il y aurait plus de 100 000 tonnes de munitions non explosées dans les eaux du Royaume-Uni. Ces dispositifs datent des deux guerres mondiales.
Le danger est d'autant plus important que les effets du temps ont pu les rendre instables. Sur son site, Safelane Global explique que « le risque de détonation est accru si ces dispositifs anciens et instables sont perturbés, par exemple à cause de vibrations lors de travaux de construction ou de processus d'ingénierie sous-marine essentiels au développement de parcs éoliens. Lorsque des munitions sont exposées à la chaleur, aux vibrations ou au contact, elles peuvent exploser ».
En outre, le fond marin du site de Dogger Bank, situé dans le centre-sud de la mer du Nord, est peu profond. Il comprend des sables susceptibles de se déplacer avec l'avancée des travaux, faisant ressurgir des UXO enfouis jusqu'à présent.
Nettoyage en cours…
Le travail de nettoyage a déjà commencé. L'année dernière, les tableaux et cartes dressés pour l'occasion indiquaient deux explosifs sur le site de Dogger Bank A, et six sur celui de Dogger Bank B. Ils seront retirés en février et la phase de détection de l'ensemble des trois sites doit être terminée d'ici le mois de mars.
A priori, la sécurisation du site ne devrait pas retarder le chantier. Mené par une joint-venture d'entreprises britanniques, norvégiennes et italiennes, Dogger Bank doit être achevé en 2026. Si les sites A,B et C pourront alimenter jusqu'à six millions de foyers britanniques, les partenaires envisageant d'ores et déjà de réaliser une quatrième phase. Logiquement baptisée Dogger Bank D, elle rendrait l'ensemble encore plus gigantesque.
Source : Electrek