L’éditeur suédois de jeux vidéo Raw Fury joue les Père Noël. Sur un site dédié, l’entreprise a mis en ligne — et dans huit langues différentes — ses modèles de contrats d’édition afin d’encourager les développeurs indépendants à faire publier leurs jeux.
Une démarche de transparence inédite dans l’industrie, doublée d’un appel à d’autres éditeurs pour faire de même.
Briser les tabous entourant l’édition de jeux vidéo
Avec son nouveau site DevResources, Raw Fury veut offrir aux développeurs un kit clés en main pour leur permettre de présenter leur jeu à un éditeur, d’émettre des projections financières, mais aussi et plus globalement de leur montrer à quoi ils devront s’attendre lors de la signature d’un contrat.
Johan Toresson, PDG de Raw Fury, précise évidemment que les conditions encadrant chaque contrat sont différentes. Mais il fournit là un modèle « classique » qui permet toujours aux développeurs et aux petites équipes de se préparer au mieux avant d’aller toquer à la porte d’un éditeur.
« Nous croyons que de publier des contrats d’édition aidera à uniformiser les règles du jeu et permettra aux développeurs de mieux comprendre les rouages des différents accords lorsqu’ils commencent à chercher des partenariats », motive le billet de blog accompagnant l’annonce de l’éditeur.
Raw Fury en profite évidemment pour faire sa publicité. On apprend notamment qu’un crédit de 500$ est accordé à tout développeur en pourparlers avec l’entreprise. Crédit pouvant être utilisé pour couvrir des dépenses légales éventuelles, comme l’embauche d’un avocat ou d’un comptable.
Un autre éditeur publie également ses contrats
Quelques heures à peine après la publication des contrats de Raw Fury, l’éditeur américain WhiteThorn Game (Calico, Lake) rejoint le wagon et publie à son tour son modèle générique de contrat d’édition. Accessible simplement via Google Docs, celui-ci permet à toutes et tous les développeurs intéressés d’interroger l’éditeur sur certains points précis du contrat via le système de commentaires.
Raw Fury espère que d’autres s’inspireront de sa démarche, qu’il estime relever du bon sens alors que les développeurs ne sont jamais frileux à partager leurs ressources en matière de programmation. Une bonne action à quelques jours de Noël en somme, dont l’éditeur espère qu’elle lui évitera de finir dans la liste des cancres de Santa Claus (« Santa’s shit list », en VO).
Fondé en 2015, Raw Fury a publié des titres comme Gonner, Bad North et plus récemment Call of the Sea. Un catalogue encore modeste, dont on ne doute pas qu’il se remplira allègrement en 2020 grâce à ce genre d’appel du pied aux développeurs indépendants.
Source : Raw Fury