Deux ados arrêtés par la police pour avoir contrefait le MMORPG Dofus

Audrey Oeillet
Publié le 01 septembre 2010 à 13h38
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La société roubaisienne Ankama, à l'origine du MMORPG Dofus a porté plainte pour contrefaçon de son jeu en mai dernier. Depuis, deux mineurs soupçonnés d'être à l'origine de la contrefaçon en question ont été arrêtés : les deux ados auraient réussis à engranger 80 000 euros en 6 mois grâce à un serveur privé proposant une version « simplifiée » de Dofus.

Les serveurs privés de MMORPG sont légion depuis des années et si pour des géants du marché, la « fuite » de quelques milliers de joueurs vers des solutions illégales peut passer relativement inaperçue, pour des titres plus locaux, la différence semble bien plus visible : c'est d'ailleurs une baisse notable de ses abonnés au jeu Dofus, en mai dernier, qui a mis la puce à l'oreille d'Ankama.

La société, qui revendique 3,5 millions d'abonnés sur son jeu en ligne, a rapidement découvert un site du nom d'Arkanic, proposant une contrefaçon de Dofus hébergée sur un serveur privé. La plateforme incluait une boutique d'objets virtuels qui permettait, par l'intermédiaire de micro-paiements, de gonfler le matériel des personnages incarnés par les joueurs. Ankama a alors déposé plainte pour contrefaçon, et la PJ de Lille, saisie de l'affaire, a rapidement lancé les procédures pour identifier les personnes se cachant derrière les pseudonymes de Yuko et Maxou1210.

Depuis, deux lycéens âgés de 15 ans ont été arrêtés, le premier dans le Loiret le 7 juin dernier et le second en région parisienne le 24 août. A en croire La Voix du Nord, qui rapporte l'histoire, les parents du « cerveau » de l'affaire pensaient que l'activité de leur enfant - qui aurait, à lui seul, accumulé 61 000 euros en quelques mois - était « légale ».

Les deux ados, qui ne se sont jusque-là jamais rencontrés ailleurs que sur le Web, feront connaissance au tribunal puisqu'ils sont aujourd'hui poursuivis pour contrefaçon en bande organisée, ce qui pourrait leur valoir 5 ans d'emprisonnement et 500 000 euros d'amende, sans compter les dommages et intérêts qu'Ankama pourrait leur réclamer.
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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