Après près d'un mois de fermeture de ses services en ligne, Sony a commencé hier à rétablir le Playstation Network, le Sony Online Entertainment et Qriocity. Une remise en service incomplète qui s'est faite dans une certaine douleur.
Pour plus de 100 millions de joueurs à travers le monde, dimanche 15 mai a sonné le glas de près d'un mois de privation des services en ligne de Sony. Le blog officiel Playstation, très actif pour l'occasion, a distillé au fil de la journée des informations concernant le retour du PSN et consorts, en se basant sur un communiqué vidéo de Kaz Hirai, publié samedi : les utilisateurs de la Playstation 3 ont d'abord pu avoir accès au firmware 3.61 de la console, signe évident du retour en ligne de la plateforme.
Accès saturé
L'une des particularités de la mise à jour 3.61, annoncée par Sony au cœur de la crise, est de demander une réinitialisation du mot de passe du compte PSN de l'utilisateur. Cette condition sine qua non pour accéder de nouveau aux services en ligne était difficilement accessible hier soir, en raison d'un très grand nombre d'utilisateurs connectés : « Pour ceux qui attendent le mail de modification de leur mot de passe PSN, nous avons beaucoup de requêtes, merci pour votre patience » commentait hier soir le compte Twitter de Playstation France. La situation s'est améliorée durant la nuit.
Sont donc désormais de retour côté PSN les fonctionnalités en ligne des jeux PS3 et PSP, la fonction chat, les trophées, la liste d'amis, le Playstation Home. Le SOE offre à nouveau l'accès à la plupart des jeux hébergés, et Qriocity est de retour également. Les services encore désactivés, notamment le Playstation Store, seront de retour d'ici à la fin du mois, comme promis par Sony.
Une attaque via le Cloud d'Amazon ?
Si les choses semblent revenir à la normale pour Sony et ses adeptes, la firme n'a toujours pas donné d'explication concrète concernant la façon dont les hackers s'y sont pris pour pirater les serveurs. Dans un article publié le 14 mai, Bloomberg évoque la possibilité que les hackers soient passés par le service Amazon Elastic Compute Cloud (EC2), normalement destiné aux développeurs. Les pirates auraient loué un serveur sous un faux nom, pour s'en servir de base de lancement de leur attaque.
Amazon et Sony n'ont pas commenté cette information : « Nous continuons à travailler avec les forces de l'ordre dans une enquête portant sur cette situation » s'est contenté d'indiquer Patrick Seybold, porte-parole de la firme nippone.