Le jeu vidéo aura droit à son propre Festival de Cannes, un événement international qui doit braquer les projecteurs sur l'industrie. Mais en a-t-elle seulement besoin ?
Nous avions le Festival de Cannes pour le cinéma, nous aurons bientôt le Cannes Gaming Festival pour le jeu vidéo. Ce nouvel événement connaîtra sa première édition dans un an, en octobre 2023, quelques semaines avant la Paris Games Week.
D'abord une cérémonie, puis un vrai festival
La première année sera un tour de chauffe, avec une simple cérémonie de remise de récompenses. Les catégories, les invités et les jurés n'ont pas encore été communiqués, mais l'organisateur annonce un « jury international et des personnalités légitimes, connues et passionnées ».
Contrairement aux Pégases du jeu vidéo, le Cannes Gaming Festival ne va pas se contenter des productions françaises et se tournera vers l'international. Par la suite, à partir de 2024, la formule évoluera, et la seule cérémonie sera remplacée par un véritable festival d'une durée de cinq jours, pensé à la fois comme un salon consacré aux professionnels et un rendez-vous pour le grand public.
L'événement sera l'occasion de rencontrer les différents acteurs de l’industrie vidéoludique, mais aussi de découvrir les dernières nouveautés technologiques et créatives. Seul l'avenir pourra nous dire si le projet sera couronné de succès, mais ses créateurs ont de l'ambition à revendre.
Un équivalent gaming au Festival de Cannes ?
Pour Antoine de Tavernost, patron de l'agence de communication événementielle Auditoire, le Cannes Gaming Festival doit devenir l'équivalent du Festival de Cannes pour le jeu vidéo, alors que les Pégases sont plutôt à comparer aux Césars.
L'autre homme fort du projet est Robin Leproux, ex-président du PSG, ancien dirigeant de M6 et fondateur d'ESpot, un espace dédié au gaming et à l'e-sport à Paris. « On n'a pas de festival international pour le 10e art qu'est le jeu vidéo, équivalent du 7e art pour le cinéma à Cannes. Une fois que j'ai eu cette idée, je me suis dit qu'il fallait absolument organiser ça », déclare-t-il.
Un juste retour des choses, selon Antoine de Tavernost, qui rappelle que le jeu vidéo représente la première industrie culturelle mondiale en matière de chiffre d'affaires.
Source : BFMTV