La semaine dernière, l'organisme humanitaire China Labor Watch pointait une nouvelle fois Foxconn du doigt après avoir découvert que des enfants de moins de 16 ans travaillaient dans son usine chinoise de Yantai. Précisément, ce lieu d'assemblage avait vraisemblablement dû recruter en urgence pour produire plus efficacement la Wii U de Nintendo.
La firme nippone n'avait pas tardé à réagir, en annonçant avoir lancé une enquête pour déterminer si Foxconn respectait ses engagements en matière de conditions de travail : une démarche qu'on imagine plus pour la forme qu'autre chose, dans la mesure où l'assembleur taïwanais avait déjà sa faute, et avait déjà fait le nécessaire pour régler la question.
Sans grande surprise, Nintendo a communiqué les résultats de son enquête hier, déclarant que Foxconn n'avait pas respecté les termes de la Nintendo Corporate Social Responsibility (CSR), une ligne de conduite que tous les partenaires de la firme doivent suivre à la lettre, sous peine de rupture de contrat.
« Foxconn a pris l'entière responsabilité de cet incident, et a agi rapidement pour faire en sorte que toutes les personnes concernées ne travaillent plus dans ses usines. Concrètement, la politique de Foxconn est d'interdire l'emploi des mineurs et la société s'est engagée auprès de Nintendo à améliorer son processus de recrutement, et d'appliquer sa politique pour éviter tout problème à l'avenir » explique un communiqué de Nintendo, publié par Kotaku.
L'entreprise a également annoncé qu'elle « continuera à effectuer des inspections auprès de (ses) partenaires de production dans le but de comprendre la réalité et les conditions du secteur. »
Si Nintendo n'a pas confirmé dans son communiqué que la Wii U était bien fabriquée dans l'usine de Foxconn basée à Yantai, le bilan financier de l'entreprise indique que la production de la console a commencé au troisième trimestre 2012, soit la période durant laquelle Foxconn a employé des mineurs dans son établissement.