Entre Konami et Kojima, le torchon brûle depuis des mois, et ce sans qu'aucune communication officielle n'ait été réalisée. Entre le fait que Konami ait renommé le studio Kojima Productions de Los Angeles en Konami Los Angeles Studio, la disparition du nom d'Hideo Kojima de la jaquette de Metal Gear Solid 5 ou encore les rumeurs faisant état de la démission du créateur de jeux, cela commence à faire beaucoup. En octobre dernier, Konami démentait ces bruits de couloir, expliquant que Kojima était « en vacances » après la sortie de MGS 5.
Depuis, on avait presque oublié la situation... jusqu'à ce que Geoff Keighley, journaliste assurant la présentation de la cérémonie des Game Awards jeudi soir, soit en charge de remettre un prix à Hideo Kojima pour récompenser Metal Gear Solid V: The Phantom Pain. Mais au lieu du créateur du jeu, c'est Kiefer Sutherland, l'acteur qui prête sa voix à Big Boss dans le jeu, qui est venu récupérer la statuette sur scène.
Kojima, persona non grata
Geoff Keighley, qui est un ami de Kojima - il avait participé à la promotion autour du jeu en interviewant le mystérieux Joakim Mogren - a tenu à clarifier la situation après la remise du prix. « Vous avez remarqué qu'Hideo Kojima n'est pas avec nous ce soir, et je voulais en parler. Monsieur Kojima avait l'intention d'être là avec nous ce soir, mais il a été informé très récemment par un avocat de Konami qu'il n'était pas autorisé à venir assister à la cérémonie des Game Awards pour recevoir ses prix. »Des explications qui ont entrainé une vague de protestation dans le public, alors que le journaliste terminait son intervention en soulignant le caractère injuste de la situation, le développeur étant toujours « sous le coup de son contrat avec Konami ». « Hideo Kojima nous regarde depuis Tokyo » conclut Keighley, cette fois-ci sous les applaudissements du public.
Donnée en direct à la télévision américaine, l'explication entretient le malaise et l'ambiguïté de la relation qui unit toujours Hideo Kojima et Konami. Aucune communication officielle concrète n'a encore été réalisée sur la situation.