La société Activision Blizzard avait annoncé un plan social mondial en février dernier.
Les détails concernant la filiale française n'étaient, à l'époque, pas encore connus. Le plan social annoncé est de 134 emplois supprimés, soit 1/3 des 400 employés de la filiale française de Blizzard Entertainment SAS, basée à Versailles.
Les syndicats dénoncent un plan « plus boursier qu'économique »
Après de bien silencieuses (et houleuses, comme on peut l'imaginer) négociations en interne, le syndicat Sud Solidaire Informatique a décidé de rendre public, via un communiqué, les termes du plan économique qu'il juge « plus boursier qu'économique », et qui viserait à faire remonter le cours de l'action de Blizzard Entertainment.Le syndicat s'interroge d'une manière plus générale sur les raisons de ce plan social : « une partie des postes supprimés en France, notamment au Service Clientèle, sont réouverts en l'état dans les bureaux irlandais, note Sud Solidaire Informatique. Parle-t-on alors de licenciement économique, ou d'une délocalisation qui cache son nom pour économiser sur les coûts de main-d'oeuvre ? »
Plan social et recentrage des équipes
Selon le syndicat, ces suppressions de postes annoncées par Blizzard viseraient à faire remonter le cours de l'action de la société, qui « a baissé fin 2018, suite à l'annonce du départ du PDG de Blizzard Entertainment, Mike Morhaime, et au mécontentement vocal de la communauté des joueurs après l'annonce du développement d'un jeu mobile sous la licence Diablo ».En effet, le chiffre d'affaires du dernier trimestre (et donc celui des fêtes) aurait été trop décevant pour l'éditeur, qui s'est vu obligé de prononcer le divorce avec le studio Bungie. Suite à cette séparation, l'action de l'éditeur aurait perdu la moitié de sa valeur, engrangeant plan social et recentrage des équipes. Le projet ? Augmenter de 20% le nombre de développeurs sur des titres AAA comme Call Of Duty, Warcraft, Diablo... ou Candy Crush.
Avec le départ de près d'un tiers des employés de la filiale française, l'éditeur des licences phares Starcraft, Warcraft ou Overwatch a également annoncé qu'il souhaitait se séparer de plus de 800 salariés, sur les 10 000 employés dans le monde. La filiale française de Blizzard n'a pas souhaité commenter ce communiqué, expliquant qu'elle ne voulait pas perturber les discussions qu'elle « souhaite constructives ».
Source : Les Echos